Vinizza: pour une bouchée d’Italie

Depuis quelques mois, une nouvelle adresse offre la cuisine italienne au centre-ville de Montréal.

Si vous n’aimez pas le rouge, n’allez pas au Vinizza du centre-ville. Tout y est rouge. Le décor fait… disons… très italien. Ça adonne bien, il s’agit d’un restaurant italien! Par contre, certains aspects sont peut-être un peu exagérés. Notamment le décor et la musique, une musique romantico-suave italienne qui exaspère au bout de 10 minutes.

Mais si vous aimez la cuisine italienne et la bonne pizza, osez. Puisque outre ces éléments un peu irritants, l’expérience du Vinizza n’est pas désagréable du tout.

Le restaurant de la rue Metcalfe, à l’instar de celui de la Petite-Italie ouvert depuis quelques années, offre une carte intéressante. Des plats classiques, mais qui sont différents des éternels escalopes de veau parmigiana que l’on retrouve abondamment sur la rue Dultuh, notamment.

Au menu, on retrouve de la pizza (pizze), des pâtes (pasta), de la viande et du poisson (carne e pesce).

On commence tout de même par une entrée, une assaggini de Calamari Fritti, suggéré par la gentille serveuse. Elle nous promet une panure légère et un bon goût de calmar et c’est réussi. Le mollusque est cuit à point et la pâte n’est pas trop envahissante, juste assez croustillante. Les calmars frits sont servis avec une sauce tomate et de citron, ce qui change de la sempiternelle mayo épicé.

Vient ensuite la pizza que nous avons choisie aux tomates séchées, chèvre et noix. La croûte de cette pizza était à la hauteur de sa réputation. Légère, croustillante, cuite au four à bois. À elle-seule, elle vaut  le coup. Les garnitures ne font qu’augmenter la qualité de la pizza qui s’inscrit dans la tradition napolitaine. Aller au Vinizza et ne pas prendre de pizza… vous risquez de le regretter.

Nous avions choisi une pizza plus légère afin de se garder de l’appétit pour le risotto du jour, qui était ce jour-là aux pois verts, prosciutto et raddichio. Crémeux à souhait et goûteux, ce risotto était malheureusement un peu trop salé. Il faut se méfier du prosciutto et du parmesan… Ça ne nous a tout de même pas empêché de terminer le copieux bol!

Au dessert, rien à faire. Plus rien ne rentre. Ou plutôt rien ne nous tente. Une courte sélection de dessert est offerte : tiramisu, tarte au citron et tarte au Nutella-ricotta… Bof! On aurait aimé un affogato, de la glace à la vanille nappé d’un espresso bien serré, mais ce n’est pas disponible au menu. Allons pour l’espresso seul alors, faute de mieux.

En bout de ligne, on ressort satisfait du Vinizza, sans plus. C’est en général bien fait, mais sans «wow»!

En résumé

• L’occasion. Repas d’affaire ou de groupes. Souper en amoureux.
• L’ambiance et le décor. C’était plutôt tranquille lors de notre passage, ce qui faisait ressortir la mauvaise musique quétaine. Le décor… il faut aimer.
• Les prix. Compter environ 70 $ pour deux sans le vin et le service.
• Nous avons aimé. Le service généreux. La pizza.
• Nous avons moins aimé. La musique, le décor et le surplus de sel dans le risotto.

* À chaque plat principal vendu, Vinizza nourrit un itinérant à l’aide d’un don versé à l’Accueil Bonneau.