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Les charmes de Camagüey, ville cubaine

La Plaza del Carmen, à Camagüey Photo: Rodolphe Lasnes

Camagüey (325 000 hab.) s’impose comme la ville la plus intéressante de l’est de Cuba. Fondée en 1515 par Diego Velázquez sous le nom de Puerto Príncipe, la ville était établie à la Punta del Guincho, près de Nuevitas, sur le bord de la mer.

Cependant, les habitants décidèrent de la déplacer l’année suivante sur les abords du Río Caonao, où les autochtones ne tardèrent pas à l’attaquer et à la détruire. Finalement, ils choisirent son site actuel, près du village indigène de Camagüey – d’où son nom.

Le siècle suivant en 1668, attiré par la légende des richesses qu’elle aurait recelées, le célèbre pirate Henry Morgan attaqua la ville. Il réussit à la prendre, mais il ne trouva pas les trésors qu’il croyait y dénicher. En 1679, le corsaire François Gramont attaqua à son tour la ville. Pour prévenir de nouvelles attaques, Camagüey adopta un quadrillage de rues ayant les caractéristiques d’un labyrinthe. Ainsi, les pirates et les corsaires qui s’y aventureraient pourraient s’y perdre et être pris en souricière.

Aujourd’hui, il n’y a rien de plus agréable que de s’égarer dans cette ville que vous préférerez parcourir à pied. À cet égard, Camagüey évoque une petite ville européenne du XVIIIe siècle. Ici les petites rues tortueuses pavées de galets et les places publiques rappellent celles des villages italiens et espagnols. Ce centre historique est d’ailleurs inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 2008.

Casa Ignacio Agramonte
Rendez-vous d’abord à l’une des grandes places de la ville, la Plaza de los Trabajadores. La Casa Ignacio Agramonte fut la résidence du célèbre héros de la première guerre d’Indépendance cubaine. Cette ancienne demeure a été transformée en l’un des plus intéressants musées d’histoire de Cuba. Bien aménagé, dans une maison impeccablement restaurée, le musée montre la richesse et l’aisance dans laquelle vivait ce personnage plus grand que nature. Prenez le temps de bien regarder la maison de l’extérieur; elle est impressionnante par sa grandeur et la pureté de ses lignes.

Avenida República
L’Avenida República, l’artère commerciale de Camagüey, est un bon endroit pour se promener, s’arrêter pour une glace ou un batido de fruits exotiques ou encore visiter une vieille librairie. La majorité des petits commerces qu’on y trouve s’adressent aux Cubains. Loin des circuits touristiques, ces petits établissements donnent le sentiment de partager le quotidien des habitants. Sur cette avenue, vous verrez aussi la magnifique Iglesia de la Soledad, construite en 1755. Son extérieur typique cache des fresques dont on dit qu’elles comptent parmi les plus belles de l’île, voire de toute l’Amérique latine.

Parque Ignacio Agramonte
De retour dans le cœur du centre historique, rendez-vous au Parque Ignacio Agramonte, qui s’impose comme un des parcs les plus agréables de la ville. Dans ce square convivial, autrefois connu sous le nom de Plaza de Armas, il faut s’arrêter à l’ombre d’un arbre et observer le va-et-vient des passants. Ici, les maisons de style néoclassique ont été restaurées, mais malgré cela, on y respire l’air du quotidien des habitants de Camagüey. Vous y trouverez quelques cafés et la Casa de la Trova. La statue du grand homme de Camagüey sur son cheval trône au centre du parc, à l’ombre de la Catedral de Nuestra Señora de la Candelaria, aussi connue sous le nom de Catedral Metropolitana, où depuis le mirador, tout en haut du clocher, on profite d’une splendide vue de la ville.

Plaza del Carmen
Frayez-vous un chemin dans les petites ruelles populaires en direction de la Plaza del Carmen. En route, vous remarquerez l’Iglesia del Cristo, qui garde les portes du vieux cimetière de la ville, fondé en 1812. La Plaza del Carmen a fait l’objet d’une restauration complète. Dominée par l’Iglesia del Carmen, cette jolie place est bordée de très beaux édifices coloniaux aux couleurs vives et agrémentée de statues beaucoup plus modernes représentant des scènes de la vie quotidienne.

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Ce texte est tiré du guide Cuba d’Ulysse.

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