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Logan Couture contribue aux succès de Genève

Bruno Richard - La Presse Canadienne

GENÈVE – Même si le club de Genève-Servette devait perdre ses deux patineurs de la Ligue nationale de hockey, le passage de Logan Couture et Yannick Weber aura été bénéfique pour la formation qui trône présentement au sommet de la Ligue nationale A de Suisse.

Couture, un ancien des 67 d’Ottawa dans la Ligue de l’Ontario, a mis un peu de temps à s’acclimater à son nouvel environnement. Mais voilà que le deuxième meilleur marqueur des Sharks de San Jose la saison dernière totalise 10 points en autant de matchs à Genève.

Il évolue au sein du premier trio en compagnie de Dan Fritsche (7-9-16) et Kevin Romy (6-9-15), les plus productifs de sa troupe.

«Je suis ici pour aider l’équipe. Je ne m’en fais pas avec ma récolte de points et de buts. Je veux bien jouer et contribuer de n’importe quelle façon», a raconté le hockeyeur de 23 ans, qui a amassé 65 points, dont 31 buts, avec les Sharks en 2011-12.

Actuellement, le club de Couture, qui aligne également Weber du Canadien de Montréal, est loin devant ses rivales avec 35 points, soit six de plus que Fribourg-Gottéron et Zurich.

«C’est une belle expérience pour moi», a assuré le talentueux attaquant originaire de London, en Ontario, et repêché en première ronde — 9e au total — par les Sharks en 2007.

Couture avoue vivre de beaux moments en sol genevois. Malgré tout, il souhaite retrouver ses coéquipiers des Sharks au plus vite.

«Tous les hockeyeurs veulent jouer dans la LNH. C’est le rêve d’enfance de tous les Canadiens. Nous souhaitons la conclusion d’une entente mais, si ça ne se produit pas, je serai heureux de continuer à jouer à Genève», a-t-il dit.

L’entraîneur de Genève-Servette, Chris McSorley, craint bel et bien de perdre ses deux perles, tôt ou tard.

«Quand je me réveille le matin et que je vois qu’ils sont encore dans ma formation, c’est un boni, a fait savoir celui qui cumule également la poste de directeur général. Je connaissais les risques de faire appel à ces deux joueurs, mais ça ne va pas dévaster notre formation si nous perdons leurs services, car les autres équipes vont également perdre leurs joueurs étrangers de la LNH.»

McSorley assure que chaque jour passé par ses deux athlètes dans son organisation a des effets positifs.

«Lorsqu’ils partiront, ils nous laisseront une meilleure équipe. Leurs habitudes, leur professionnalisme et leur éthique de travail sont remarquables et c’est ce qui est important. Ils apprennent à nos joueurs comment les professionnels se comportent et ils voient pourquoi ces deux athlètes évoluent dans la LNH, a indiqué le frère de l’ancien joueur de la LNH Marty McSorley. De façon égoïste, j’aimerais bien pouvoir les garder. Je suis cependant un grand amateur de la LNH et je souhaite une solution à ce conflit.»

Des tensions?

Les hockeyeurs de la LNH prennent évidemment beaucoup de place en Suisse. De son côté, Couture dit avoir été bien accepté dans son nouvel environnement.

«Je n’ai pas ressenti de tension. Plusieurs Canadiens jouent ici avec des passeports suisses. Dès le début, ça été facile de bien s’entendre avec les gars. J’ai de bonnes relations avec chacun», a assuré celui qui porte le no 11 avec le club de Genève-Servette.

L’arrivée de Couture n’a pas automatiquement relégué un athlète dans les gradins. La vedette des Sharks a en quelque sorte pris la place du Québécois Alexandre Picard, toujours blessé.

Les Canadiens Rico Fata et Ryan Keller ainsi que le Français Kévin Hecquefeuille sont les trois autres joueurs étrangers, dont les permis ont été activés.

Chaque formation peut aligner un maximum de huit étrangers, mais quatre seulement ont le droit de sauter sur la glace à chaque rencontre.

Étant sur la liste des blessés pour une période indéterminée, les permis de Brian Pothier (États-Unis) et Tony Salmelainen (Finlande) n’ont pas encore été activés.

«Il y a beaucoup de pression sur les étrangers. La meilleure façon de ne pas se faire voler sa place par un gars de la LNH, c’est de mieux jouer que lui! Même si un joueur vient de la LNH, ça ne veut pas dire qu’il est assez bon pour être un étranger dans notre ligue», a indiqué McSorley.

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