Des membres de l’organisation Solidarité sans frontières, d’anciens détenus ainsi que des sympathisants à leur cause se sont réunis hier pour dénoncer l’ouverture d’un nouveau Centre de surveillance de l’immigration à Laval.
Le groupe de militants a demandé au gouvernement canadien de mettre fin à sa pratique de détention des personnes migrantes, évoquant «les violations des droits humains» et «les abus systémiques» auxquels sont confrontées ces dernières.
La semaine dernière, près d’une centaine de migrants ont été transférés vers ce nouveau Centre de surveillance de l’immigration. Ils étaient auparavant retenus dans une installation plus ancienne, située sur la même rue.
Selon l’organisation Solidarité sans frontières, ce changement d’adresse aurait suscité davantage d’inquiétude chez les migrants et les demandeurs d’asile.
«Les détenu.e.s se plaignent d’une surveillance accrue, d’une atmosphère encore plus “carcérale”, de l’isolement des autres détenu.e.s, ainsi que du stress et de l’incertitude liés à l’annulation de toutes les visites», rapporte Solidarité sans frontières.
Si le gouvernement fédéral présente le nouveau centre comme «un remède aux critiques généralisées du régime canadien de détention des migrants», le nouvel établissement représente aux yeux de Solidarité sans frontières «une expansion de ce système».
«La prison privée a une plus grande capacité à détenir plus de migrants, ainsi que des mesures de sécurité plus sévères. Alors que de nombreuses provinces annulent les accords qu’elles ont conclus avec le gouvernement fédéral pour emprisonner des migrant.e.s dans leurs installations, cette nouvelle prison fait rappeler que les installations dédiées à la détention des immigrant.e.s ne font que renforcer les abus systémiques auxquels sont confronté.e.s les détenu.e.s», a déclaré Solidarité sans frontières.