Cinq commerces de la rue Sainte-Catherine ont été la cible de vandales, dans la nuit du 27 au 28 novembre, dans Hochelaga-Maisonneuve.
Tous situés près de l’intersection de la rue Sainte-Catherine et de l’avenue d’Orléans, les commerces touchés sont la boutique Showroom, la boutique de meubles Montréal Moderne, le salon de coiffure Cornette Touffue, le commerce Lavoie Luminaires et une agence de gestion immobilière.
En plus d’avoir fracassé les vitrines, les vandales ont endommagé la marchandise exposée pour la vente, en aspergeant des meubles avec de la peinture en aérosol, rapporte le propriétaire de la boutique Montréal Moderne, Martin Lefebvre, qui se spécialise dans la remise à neuf de meubles des années 60.
«Je suis trop bouleversé pour commenter davantage, exprime M. Lefebvre sur sa page Facebook. Une chose est certaine par contre. Je vais travailler avec encore plus de détermination et d’acharnement pour vous revenir le plus vite possible.»
De son côté, la boutique «Du Design, Du Retro et du Kitsch» a dénoncé les actes posés par les vandales.
«On ne peut qu’être solidaire envers nos voisins qui subissent pour certains une deuxième vague de vandalisme, affirme-t-on. Des vitres brisées à la limite, ça se remplace facilement, mais de la peinture à la grandeur des magasins c’est autre chose.»
Enquête en cours
Selon le porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), Benoit Boisselle, il est possible que les actes de vandalisme soient le résultat d’un mouvement contre l’embourgeoisement du quartier. On estime cependant qu’il est trop tôt pour le confirmer.
«Une dizaine de personnes masquées auraient pris part au mouvement, vers 1h30. Toutefois, aucune arrestation n’a été effectuée», mentionne M. Boisselle.
Une enquête est en cours pour tenter de retracer les coupables.
Réal Ménard, maire de l’arrondissement de Mercier—Hochelaga-Maisonneuve, a de son côté dénoncé les actes commis.
«Tous les moyens doivent être pris pour que des accusations soient portées dans ce dossier, souligne M. Ménard. Peut-être qu’on devrait envisager l’installation de caméras de surveillance près des commerces. Une chose est certaine, il faut que quelque chose soit fait. On ne peut pas mettre les commerçants dans des situations comme celles-là à répétition.»
Ces événements ne sont pas sans rappeler d’autres cas semblables survenus dans le quartier, notamment au mois de février dernier. Des commerces avaient été la cible de graffitis, pour dénoncer l’embourgeoisement et le capitalisme.
En ce sens, rappelons qu’un comité spécial créé récemment par l’arrondissement tiendra des assises sur l’embourgeoisement, le 15 mai prochain.