À l’instar de Coalition Montréal, Vrai changement pour Montréal (VCPM) a décidé de ne présenter aucun candidat à la mairie de Montréal aux élections municipales de novembre prochain.
Cette décision ouvre la porte à une course à deux, entre Denis Coderre, maire sortant, et Valérie Plante, chef de Projet Montréal, l’opposition officielle à l’hôtel de ville.
Pour justifier ce choix, la chef de VCPM, Justine McIntyre, évoque les conséquences du dernier scrutin municipal. Malgré la deuxième place en 2013 de Mélanie Joly derrière Denis Coderre, le parti d’opposition n’a élu que deux conseillers de Ville et qu’un seul maire d’arrondissement, [Normand Marinacci à l’Île-Bizard–Sainte-Geniève]. Ce dernier quittera d’ailleurs prochainement VCPM. Le conseiller d’arrondissement Stéphane Côté sera le candidat du parti pour la mairie de l’Île-Bizard–Sainte-Geneviève.
«Après cette élection, on s’est senti un peu orphelin au conseil municipal et notre candidate [à la mairie de Montréal] s’est échappée [NDLR:Mélanie Joly a été élue députée fédérale en 2015], avoue Mme McIntyre. Oui, c’est intéressant d’avoir un candidat à la mairie de Montréal, mais c’est encore plus important d’avoir des élus locaux. Il faut commencer par la base.»
VCPM souhaite aujourd’hui consolider son parti et avancer petit à petit. Avec, à l’horizon, l’élection prévue en 2021. «On veut d’abord créer un mouvement qui sera bien ancré localement. Dans quatre ans? C’est l’idée, mais on verra plus tard», précise celle qui sera candidate à la mairie de Pierrefonds-Roxboro, possiblement face au maire sortant, Jim Beis (Équipe Coderre).
Pas d’alliance avec Coalition Montréal
Évoquée par Coalition Montréal, qui a décidé de poursuivre l’aventure municipale malgré une dette de plus de 275 000$, une alliance pour présenter une candidature commune afin de déloger Denis Coderre est également exclue par VCPM. Du moins, temporairement.
«Ce n’est pas sur la table pour l’instant. On ne ferme pas la porte, mais ce n’est pas notre objectif. On veut d’abord consolider nos fondations avant de viser trop haut», insiste Justine McIntyre, qui ne cache pas son pessimisme sur le résultat du scrutin à venir.
«C’est très rare de sortir un maire après un premier mandat. Ce n’est peut-être pas une année pour la mairie», souligne celle qui a pourtant réclamé récemment «un vrai changement» au sein du conseil municipal.
«La partisanerie empêche de travailler ensemble et d’écouter aussi les bonnes idées des conseillers issus d’autres formations politiques, ajoute celle qui a refusé de fusionner son parti avec Projet Montréal. Entre Valérie Plante [chef de Projet Montréal] qui dit «non, non, non» et Denis Coderre qui dit «oui, oui, oui», c’est dysfonctionnel. Il faut changer la donne et créer des partenariats et des alliances.»