Montréal

Distanciation sociale: 1450 amendes à Montréal, presque autant ailleurs

SPVM

Des interventions du Service de police de la Ville de Montréal ont eu lieu dans plusieurs parcs de la métropole.

Les services policiers montréalais et provincial n’hésitent pas à recourir aux constats d’infractions pour punir les rassemblements en ces temps de COVID-19. La Sûreté du Québec (SQ) et le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) ont distribué pas moins de 1000 amendes chacun depuis le début de la crise sanitaire.

Les agents du SPVM ont sorti leur carnet à près de 1450 reprises depuis le déclenchement de l’état d’urgence local, a-t-on confirmé à Métro lundi.

Les employés de la Sûreté du Québec, qui sont entre autres chargés d’interdire les déplacements dans quelques régions administratives de la province, ont atteint les 1156 constats.

«Pour la sécurité de tous, merci de suivre les consignes», a écrit le corps policier sur son compte Twitter, lundi.

Rejoint par Métro, le porte-parole de la Coalition contre la répression et les abus policiers (CRAP), Alexandre Popovic, s’est surtout dit inquiet de la situation à Montréal.

«Je peine à croire qu’on a donné tous ces tickets en dernier recours. Il y en a qui doivent se prendre pour des collecteurs de taxe», lance-t-il.

«Je suis loin d’être convaincu des vertus pédagogiques de la répression.» – Alexandre Popovic, porte-parole de la CRAP

Les amendes distribuées par les corps policiers québécois peuvent s’étendre de 1000$ à 6000$.

«Jouer au chef de police»

Début-avril, le premier ministre François Legault a écarté du revers de la main l’approche informative d’abord adaptée en apparence par les corps policiers de la province. Irrité par le non-respect des consignes, l’élu caquiste avait appelé la police à «être un peu plus ferme».

«Je ne pense pas que ce soit le rôle du premier ministre du Québec de jouer au chef de police», réagit Alexandre Popovic.

Selon lui, ces propos ont aussi encouragé la «délation» au sein de la population québécoise.

État d’urgence local

Prolongé jusqu’à mercredi, l’état d’urgence local permet à n’importe quelle municipalité de «contrôler l’accès aux voies de circulation».

La fermeture de certains quartiers ou de l’Île demeure hors de question pour la santé publique régionale, mais les grands parcs métropolitains sont depuis quelques semaines l’objet d’une surveillance accrue.

En plus de limiter les rassemblements, cet article législatif permet à Montréal de réquisitionner des lieux privés. Ce qu’elle a fait avec plusieurs hôtels dans les trois dernières semaines.

Interdits de déplacements

La SQ impose pour sa part les interdits de déplacements mis en place dans certaines régions de la province.

Pour éviter la transmission dans certains secteurs éloignés, le gouvernement a en effet interdit toute entrée «non-essentielle» sur certains territoires, dont le Bas-Saint-Laurent, l’Abitibi-Témiscamingue et la Côte-Nord.

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