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Port de Montréal: les débardeurs rejettent massivement l’offre patronale

port de Montréal

Les débardeurs du port de Montréal refusent l'offre patronale

Le syndicat des débardeurs du port de Montréal a rejeté à près de 100% l’offre patronale au terme d’une assemblée générale tenu le 21 mars.

L’assemblée portait sur une offre déposée par la partie patronale et qui sanctionnait la fin des négociations. À l’issue d’un vote virtuel, 1020 membres du syndicat ont refusé la proposition sur les 1023 personnes qui se sont exprimées.

Le rejet de l’offre patronale intervient dans un contexte de fin de trêve. En effet, le Syndicat des débardeurs du port de Montréal et l’Association des employeurs maritimes étaient parvenus à une entente sur une trêve de sept mois, mettant ainsi fin à la grève amorcée en août 2020.

Cette pause s’est terminée le 21 mars. Même s’ils n’acceptent pas la proposition patronale, les débardeurs ne sont pas prêts pour l’instant à débrayer.

«Nos membres ont aussi voté à 98% symboliquement pour demander à l’employeur de retourner à la table de négociations», a laissé entendre Michel Murray, conseiller syndical. Il a promis de rappeler les médiateurs tout en précisant que le retour à la table de négociations viserait à une entente négociée.

Horaires de travail

Au cœur du mécontentement, les débardeurs pointent l’augmentation des heures travaillées. M. Murray relève que les débardeurs sont au travail 19 jours sur 21, ne bénéficiant que d’une fin de semaine de congé sur trois. Il plaide notamment en faveur d’une conciliation travail-vie personnelle.

L’Association du camionnage du Québec, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain, le Conseil du patronat du Québec, la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante, la Fédération des chambres de commerce du Québec et les Manufacturiers et Exportateurs du Québec lancent, quant à eux, un appel pressant au ministre du travail, Filomena Tassi, ainsi qu’au gouvernement du Canada pour qu’ils œuvrent au dénouement de la crise au port de Montréal.

«Dans ce contexte particulièrement fragile, une deuxième grève en moins la crise au port de Montréal. an au port de Montréal porterait un grave préjudice à la relance économique. Il faut l’éviter à tout prix», préviennent-ils dans une lettre publiée par Métro. Pour mieux faire toucher du doigt l’impact d’une deuxième grève au port, ils rappellent que durant le débrayage de l’été dernier, 80 000 conteneurs ont été détournés ou immobilisés.

«De plus, près de 40 % des PME québécoises craignaient de subir des effets négatifs lors du premier conflit, et près de 600 millions de dollars de ventes ont été perdus pour les grossistes», écrivent-il pour tirer la sonnette d’alarme.

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