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Conflit de travail au Port de Montréal : une menace pour la reprise de l’économie

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Déclaration commune du l’Association du camionnage du Québec, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante (FCEI), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) et Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ)  - Collaboration spéciale

Conflit de travail au Port de Montréal : une menace pour la reprise de l’économie de la métropole et du Québec

Depuis près d’un an, nous vivons une crise sans précédent. Les conséquences économiques de la deuxième vague de la pandémie continuent de se faire sentir sur nos entreprises, qui doivent composer avec de nombreuses incertitudes, notamment en matière d’approvisionnement.

Dans ce contexte particulièrement fragile, une deuxième grève en moins d’un an au Port de Montréal porterait un grave préjudice à la relance économique. Il faut l’éviter à tout prix. La trêve entre le Syndicat des débardeurs de la section locale 375 du SCFP et l’Association des employeurs maritimes arrivera à échéance le 21 mars.

Les impacts potentiels d’un blocage du port sont loin d’être hypothétiques, comme nous l’ont démontré les 19 jours de grève de l’été dernier. Pendant cette période, 80 000 conteneurs ont été détournés ou immobilisés. De plus, près de 40 % des PME québécoises craignaient de subir des effets négatifs lors du premier conflit, et près de 600 millions de dollars de ventes ont été perdus pour les grossistes. Il a fallu trois mois pour rattraper les retards, sans parler de l’incidence du débrayage sur la réputation du port dans un contexte de forte concurrence avec les autres ports de la côte Est.

Le risque de perturbations majeures au Port de Montréal provoque depuis plusieurs semaines déjà des répercussions économiques et logistiques importantes et touche des milliers d’entreprises du Québec et de l’Ontario. Certaines d’entre elles ont déjà pris la décision de détourner des marchandises conteneurisées – y compris des marchandises critiques vouées à la lutte contre la COVID-19 –, alors que d’autres préparent des plans de contingence afin de ne pas être prises en otage par un nouveau débrayage. Ces ajustements entraînent des coûts et des délais supplémentaires, ce qui affecte directement quelque 6 000 entreprises utilisatrices du port. L’industrie du camionnage et ses travailleurs sont également à risque d’être fortement perturbés, alors que les activités portuaires représentent 70 % des opérations de certains transporteurs.

Au vu de ces faits, nous considérons que les activités portuaires sont essentielles au bon fonctionnement de l’économie. Le Port de Montréal est une infrastructure stratégique sur laquelle nos entreprises doivent pouvoir s’appuyer alors qu’elles mettent les bouchées doubles pour assurer leur relance.

Face à cette situation, L’Association du camionnage du Québec, la Chambre de commerce du Montréal métropolitain (CCMM), le Conseil du patronat du Québec (CPQ), la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), la Fédération des chambres de commerce du Québec (FCCQ) ainsi que Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ)  pressent la ministre du Travail, l’honorable Filomena Tassi, et le gouvernement du Canada de tout mettre en œuvre pour assurer le maintien complet, en tout temps, des activités au Port de Montréal et de rassurer les entreprises.

Le gouvernement doit exprimer clairement que, dans les circonstances actuelles, l’arrêt de travail n’est pas une option. Il est essentiel que la fluidité de la chaîne d’approvisionnement soit maintenue. C’est la survie de nombreuses entreprises qui en dépend.

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