Le Québec est officiellement entré dans une troisième vague, selon le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé. Si le nombre de cas positifs a augmenté dans les derniers jours au Québec, notamment en raison des récentes mesures de déconfinement, le degré d’hospitalisations, préoccupation première du ministère de la Santé, est demeuré stable.
En effet, la situation tend à s’aggraver à travers le Québec, particulièrement dans certaines régions en zone orange où les assouplissements ont ouvert la porte aux variants qui «prennent leurs places», d’après la directrice régionale de la santé publique de Montréal, Dre Mylène Drouin.
Depuis deux mois à Montréal, la santé publique tente de préparer le terrain et ralentir l’arrivée des variants, plus «méchants» et «agressifs», qui devraient progressivement remplacer l’ancienne variante de COVID-19 sur l’île.
«[Depuis Mars], on s’affaire à des activités de traçage plus intensives et on accélère la vaccination. Je suis réjouie de voir ce matin qu’un peu plus de 19% de la population montréalaise est vaccinée. Je pense qu’on s’en va dans la bonne direction», affirme Dre Drouin.
À Montréal, les variants se concentrent actuellement dans les territoires du CIUSSS Centre-Ouest-de-l’Île-de-Montréal, mais ils tendent à migrer vers Saint-Laurent et Montréal-Nord, où depuis quelques semaines, plus de cas de variants ont été détectés.
«Chaque cas de variants a le potentiel de devenir un élément de supertransmission», affirme la directrice régionale de la Santé publique en rappelant l’importance de la participation citoyenne aux activités de suppression.
Si les variants peuvent être davantage transmissibles et créer des formes plus sévères de maladies, «beaucoup plus d’évidences» tendent à suggérer que le vaccin, déjà efficace contre ces maladies, aurait un gros impact pour «couper la transmission», selon Dre Drouin.
Déconfinement précoce?
Les mesures de déconfinement allaient nécessairement occasionner une augmentation des cas, d’après le ministre Christian Dubé. Mais leur nécessité pour la santé mentale, pour les écoles et l’ensemble de la population, ne pouvait être ignorée.
«Ce qui nous préoccupe le plus présentement, c’est l’impact sur les hospitalisations et les soins intensifs. Est-ce que dans les prochains jours on pourrait reconsidérer à la lumière de ce qu’on verra […]? Des fois, il faut donner un petit quelque chose», affirme M. Dubé.
Le ministre et la directrice régionale de la santé publique rappellent l’importance de l’adhésion aux mesures sanitaires, le «plus grand défi en ce moment», particulièrement dans certains lieux nouvellement accessibles comme les salles d’entraînement, les salles de spectacle et les lieux de culte.