Hochelaga-Maisonneuve a rendu hommage mardi soir à 100 femmes qui ont fait du quartier ce qu’il est aujourd’hui. Nombre de ses entreprises d’économie sociale, organismes communautaires et initiatives solidaires ont vu le jour grâce à la force de ses femmes, qui ont pris Hochelaga-Maisonneuve sous leur aile au fil des époques.
À l’occasion de la Journée internationale des femmes, TC Media s’est entretenu avec quatre des pionnières qui seront honorées à la Maison de la culture Maisonneuve.
Nicole Forget Bashonga et l’accessibilité alimentaire
Directrice des Cuisines Collectives Hochelaga-Maisonneuve durant 21 ans, Mme Forget Bashonga a permis à des centaines d’hommes et de femmes de devenir autonomes en cuisine et même de trouver un emploi.
«J’ai eu la possibilité de donner une formation de qualité à celles qui n’en avaient pas, et qui se cherchaient du travail. J’en suis très fière.»
La cuisine collective est rapidement devenue une entreprise d’insertion et d’économie sociale.
Monique Blanchet et le mouvement des coopératives de logement
D’abord engagées auprès des premières coopératives de Hochelaga-Maisonneuve, qui prenaient place dans les maisons barricadées des années 70, elle est devenue par la suite la représentante des Québécois à la confédération canadienne des coopératives du Canada, la seule voix féminine à une table de 50 hommes, dit-elle.
Elle a contribué à donner aux femmes leur place sur les conseils d’administration des coopératives de logement.
«En ayant deux droits de vote, on favorisait la femme dans le couple. C’était toute une question d’éducation qu’on a dû faire. On amenait les gens à se prendre en main, mais aussi les femmes», fait-elle valoir.
Anne Saint-Pierre et l’insertion des jeunes à l’emploi
À la fois chercheuse à l’université, bénévole et intervenante, Mme Saint-Pierre a mis les bases de nombreux organismes.
«J’étais beaucoup dans toute la question de la jeunesse, de l’insertion et de l’apprentissage en milieu défavorisé», indique-t-elle.
Nancy Bouchard et l’éducation des enfants
Grâce à ses efforts et au travail d’équipe qu’elle a accompli avec les agents de police et les intervenants en criminalité, elle a permis d’établir la base des programmes qui parlaient aux familles de communication et de relations interpersonnelles.