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Québec solidaire propose une taxe pour contrer la spéculation immobilière 

Andrés Fontecilla

Le député de Québec solidaire Andrés Fontecilla.

Québec solidaire, deuxième parti d’opposition à l’Assemblée nationale, souhaite s’attaquer au prix du logement avec une taxe sur la spéculation immobilière. Le parti en a fait l’annonce aujourd’hui, en réaction au budget provincial déposé la semaine dernière.

Le porte-parole de Québec solidaire (QS) en matière d’habitation, Andrés Fontecilla, a dévoilé un plan pour venir en aide aux Québécois désirant accéder à la propriété. Le parti de gauche souhaite ainsi «pallier l’inaction de la CAQ». 

«Depuis trois ans, François Legault a laissé la spéculation exploser et il a laissé le marché exclure les premiers acheteurs sans lever le petit doigt, a déclaré Andrés Fontecilla. Au lieu d’envoyer un signal clair aux jeunes familles dans son budget, la CAQ les a abandonnées à la surenchère une fois de plus.»

Le plan proposé par QS comporte six mesures ayant toutes pour objectif de faciliter l’accès à la propriété. La mesure phare est une taxe sur la spéculation immobilière pour tout bâtiment résidentiel remis sur le marché moins de cinq ans après son acquisition. La taxe ne s’appliquerait pas à la résidence principale du propriétaire.  

Cette taxe serait perçue par les municipalités. Elle serait ensuite utilisée pour la construction de logements sociaux.

Le gouvernement souhaite stimuler l’offre

Invité sur le plateau de l’émission Tout le monde en parle dimanche dernier, le ministre québécois des Finances, Eric Girard, s’est défendu de laisser pour compte les ménages qui paient un loyer trop cher ou qui souhaitent accéder à la propriété. Il a dit vouloir agir sur l’offre de logements pour diminuer les prix.

«En ce moment, on a une demande qui dépasse l’offre. […] Il faut qu’on s’assure de construire davantage», a-t-il dit.

Encadrer les offres d’achat 

Dans son plan, QS souhaite renforcer les règles concernant les offres d’achat en imposant un délai minimum pour le dépôt de celles-ci. Dans l’optique de contrer la surenchère, ces offres devront aussi être transparentes.  

Le plan propose aussi d’obliger une garantie légale (à l’exception des successions) et la tenue d’inspections avant l’achat de biens immobiliers.  

«Le marché immobilier est devenu un vrai Far West: à cause de la pression qui pèse sur les petits acheteurs, certaines familles sont contraintes de faire des offres sans inspection ni garantie légale», a déclaré Andrés Fontecilla.  

Toujours dans la perspective d’attaquer la spéculation immobilière, il propose, dans son plan, d’imposer des limites sur la commission perçue par les courtiers immobiliers.  

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