Les nouveaux élus de la Ville de Montréal ont solennellement prêté serment afin d’être prêts à occuper leurs fonctions municipales. Quelques-uns n’ont toutefois pu se prêter à l’exercice en raison des recomptages judiciaires dont les résultats ne sont pas encore connus. Au total, six élus ne pourront pas être assermentés tant que le nœud judiciaire ne sera pas dénoué.
Que ce soit du côté de Projet Montréal ou d’Ensemble Montréal, les deux partis en importance au conseil de ville, les équipes n’étaient pas complètes puisque des processus judiciaires pour de nouveaux dépouillements ont été déposés en cour.
Je déclare sous serment que j’exercerai mes fonctions dans le respect de mes fonctions avec honnêteté et justice dans le respect de la loi et du code d’éthique et de déontologie des élus municipaux de la Ville de Montréal et que je m’engage à respecter ces codes après la fin de mon mandat.
Serment des élus
Ensemble Montréal invoque des erreurs lors des dépouillements dans les arrondissements Côte-des-Neiges–Notre-Dame-de-Grâce et dans Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles. Quatre dossiers seront réétudiés.
Les candidats Lionel Perez et Gabriel Retta, de CDN-NDG, y ont été défaits par respectivement 212 et 97 voix. Dans RDP-PAT, Lyne Laperrière accuse un retard de 303 voix pour le poste de conseillère dans La Pointe-aux-Prairies. C’est ainsi que la nouvelle mairesse de l’arrondissement de CDN-NDG, Gracia Kasoki Katahwa, et sa conseillère du district de Loyola, Despina Sourias, élues, n’ont pu prêter serment. Même destin pour la mairesse Caroline Bourgeois et la conseillère Lisa Christensen, dans RDP-PAT.
La mairesse Plante soutient que tout doit être mis en place pour que le processus démocratique soit réalisé «dans les règles de l’art». Quant à l’issue de ce recomptage favorable ou non à sa formation, «il est trop tôt pour se prononcer». «C’est six recomptages, six possibilités différentes.» Valérie Plante préfère se concentrer sur la formation de son prochain comité exécutif et laisser le processus judiciaire faire son chemin. «Je souhaite que la population ait confiance dans ces instances.»
Projet Montréal, de son côté, a réclamé de nouveaux dépouillements pour le poste de maire d’arrondissement à Outremont, où le maire sortant Philipe Tomlison a été devancé par Laurent Desbois avec un écart de seulement 23 voix. Même chose pour le poste de conseiller de Tétreaultville, dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, où Suzie Miron n’a pas été réélue, accusant 42 voix de retard sur Julien Hénault-Ratelle. Ainsi, les deux candidats d’Ensemble Montréal, Laurent Desbois et Julien Hénault-Ratelle, sont privés de l’assermentation solennelle tant que les résultats ne sont pas validés par la justice.
Pas d’amertume pour les élus privés de serment
Ce n’est pas l’amertume qui prédominait chez les élus. La nouvelle mairesse de CDN-NDG a tout de même participé à la cérémonie en compagnie de Despina Sourias afin de soutenir les autres élus. «Je suis originaire de la République démocratique du Congo et ici, c’est un processus démocratique. Donc, on laisse le temps au temps. Ça prolonge le délai pour commencer à travailler, mais ce n’est plus entre nos mains. La procédure a été acceptée et on a 212 voix d’avance. Plus qu’une semaine à attendre», explique-t-elle.
Clin d’œil à la ligne rose
Valérie Plante a finalement réalisé sa promesse faite en 2017 de présenter «sa ligne rose», puisque le groupe La ligne Rose est venu donner une prestation musicale à la suite de la cérémonie officielle d’assermentation.