Pour encourager l’achat local tout en faisant voyager votre esprit, voici quelques coups de cœur récents de la populaire écrivaine Chrystine Brouillet en cette veille de la journée «Le 12 août, j’achète un livre québécois».
La pandémie a été dure pour l’ensemble des secteurs culturels. Avec des annulations de salons du livre et de lancements ainsi que la fermeture de commerces et le report de sorties, le milieu littéraire n’y a pas échappé.
Dans ce contexte, la traditionnelle journée «Le 12 août j’achète un livre québécois» lancée par les auteurs Amélie Dubé et Patrice Cazeault il y a six ans a d’autant plus sa raison d’être.
Chrystine Brouillet est une grande lectrice. En entrevue avec Métro pour la sortie de son plus récent roman, Les cibles, elle a instinctivement partagé ses récentes découvertes.
«Je pense à Guetto X de Martin Michaud, c’est costaud! dit-elle. Ou à ZEC la croche de Maureen Martineau, que je viens de lire, c’est bien ficelé! C’est jouissif à lire.»
Étant elle-même une romancière prolifique, elle a beaucoup d’admiration pour le travail de ses confrères et consœurs.
«J’embarque comme une vraie lectrice en les lisant, dit-elle. En même temps, j’ai conscience de l’effort qu’ils ont fait pour en arriver à ce résultat.»
Une littérature «riche et intéressante»
La reine du polar soutient que la littérature québécoise est «de plus en plus riche et intéressante» et qu’elle n’a rien à envier à celles des autres cultures.
«Je viens de lire coup sur coup les plus récents romans de Roxanne Bouchard (La mariée de corail) et de Louis Hamelin (Les crépuscules de la Yellowstone). J’ai ADORÉ jusqu’à la dernière phrase!» s’enthousiasme-t-elle.
Chrystine Brouillet aime donner des livres en cadeau. Elle a récemment offert Sans terre de Marie-Ève Sévigny, un polar dont l’action se déroule à l’île d’Orléans. «Ça donne le goût d’y aller, même si c’est un truc sombre. Il y a de beaux personnages!»
Elle se réjouit par ailleurs qu’il y ait de plus en plus de talentueux auteurs de polars au Québec. À cet égard, elle cite André Jacques. «J’aime beaucoup ce qu’il fait. C’est solide.»
Pas de compétition entre auteurs
À l’écouter parler avec autant de passion de ses coups de cœur, on comprend que la célèbre écrivaine ne se sent pas en compétition avec ses collègues.
«Des fois, je suis jalouse! Je me dis: “Comment se fait-il que je n’aie pas eu cette idée?» lance-t-elle en riant à propos des intrigues imaginées par ses confrères.
«Moi, la compétition, je la vis avec moi-même, pas avec les autres. Je veux toujours m’améliorer. C’est pour ça que j’écris dans le doute total et absolu.» -Chrystine Brouillet
Malgré les nombreux impacts de la pandémie sur le milieu littéraire, Chrystine Brouillet souligne le bon côté des choses: le confinement aura donné le goût de la lecture à plusieurs Québécois.
«Le 12 août est une bonne occasion pour acheter local, ajoute-t-elle. Tout ce que je vous recommande, ce sont des valeurs sûres. C’est garanti!»