Le succès de la journée Le 12 août j’achète un livre québécois ne dérougit pas. L’édition 2020 de l’événement est la deuxième meilleure en termes de ventes, selon les données compilées par la Banque de titres de langue française (BTLF).
Les ventes de livres ont augmenté de 599% cette année. Ce pourcentage s’élevait à 621% en 2019 et à 214% lors de la première édition de l’événement, en 2014.
Rappelons que l’initiative a été lancée il y a sept ans par deux auteurs, Patrice Cazeault et Amélie Dubé, afin de donner un coup de pouce à l’industrie du livre au Québec.
Les œuvres de fictions québécoises se sont particulièrement démarquées le 12 août dernier. Cette année, leurs ventes se sont multipliées par sept.
Chrystine Brouillet au sommet des ventes
Le nouveau polar de Chrystine Brouillet, Les cibles (Druide), se hisse au sommet des meilleurs vendeurs en fiction. Il est suivi par le roman Ténèbre de Paul Kawczak (La Peuplade) et de Shuni, de Naomi Fontaine (Mémoire d’encrier).
Comme c’était le cas pour le palmarès de ventes du 12 août du site Leslibraires.ca, les autrices se démarquent dans les ventes de livres de cette édition du 12 août, toute catégorie d’ouvrage confondue.
Ainsi, en littérature jeunesse, les deux titres les plus vendus sont d’Élise Gravel: Pas moi (Scholastic) et C’est moi qui décide (La courte échelle). Du côté des romans graphiques, C’est comme ça que je disparais de Mirion Malle (Pow Pow) a enregistré les meilleures ventes.
Les essais La vie n’est pas une course de Léa Stréliski (Québec Amérique) et Le Boys club de Martine Delvaux (Remue-ménage) se démarquent également dans les «autres catégories».
Des impacts significatifs
Depuis son inauguration en 2014, la journée Le 12 août j’achète un livre québécois gagne en popularité. En sept ans, elle a changé les habitudes d’achat de livres des Québécois.
«À titre d’illustration, avant 2014, pour chaque tranche de 100$ dépensés en livres québécois (toutes catégories) le 12 août, on avait l’habitude de consacrer 9$ pour la littérature québécoise et plus de 40$ en livres scolaires, alors qu’après 2014, la dépense moyenne pour la littérature québécoise s’est élevée à 39$ pour les sept éditions du 12 août», souligne la BTLF dans son analyse.
Les ventes de livres augmentent par ailleurs autant en régions que dans les grands centres urbains lors du 12 août.