Safia Nolin donnait jeudi soir un concert féérique à la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours pour le lancement de son dernier EP Seum.
Face à l’augmentation des cas de Covid-19, l’autrice-compositrice-interprète a par ailleurs décidé de reporter son spectacle prévu vendredi Foufounes électriques.
Il est à peine plus de 20 heures lorsque, à la lueur orangée des chandelles et sous les applaudissements de son public, Safia Nolin entre en scène. Ou plutôt, elle se présente sur l’autel de la chapelle Notre-Dame-du-Bon-Secours reconverti en tribune pour sa voix d’ange. Sans micro et simplement accompagnée du guitariste Marc-André Labelle, elle entame Mourir au large.
La réverbération de sa voix sur les hauts plafonds du lieu sacré fait frissonner. «Quand je cherche ma place/Que le monde se tasse/Je me noie dans le noir», a-t-on l’impression qu’elle murmure tant le spectacle est intimiste. De son dernier EP, elle chantera également PLS et Personne, mais aussi 1000, qu’elle considère comme «la plus déprimante du show».
Dagues et Je ne comprends pas issus de son album Dans le noir, tout comme Claire, étaient aussi au programme.
Safia Nolin et les surprises du temps des Fêtes
Et justement, Claire Pommet – à qui ce dernier morceau est dédié et que l’on connaît sous le pseudonyme Pomme – rejoint Safia Nolin sur scène. Et le duo fait délicatement résonner le classique de Noël White Christmas.
Ensemble, elles closent ainsi le triptyque du temps des Fêtes commencé par Safia Nolin quelques instants plus tôt. Celle-ci n’a d’ailleurs pas hésité à se promener dans les allées de l’église en entonnant Noël partout au plus près des spectateurs et spectatrices.
Puis, Safia Nolin et Pomme offrent à l’assemblée une sublime interprétation de Lesbian Break-up Song. La magie opère.
Enfin, quiconque a l’habitude des concerts de Safia Nolin sait que ces rencontres sont un safe space dans lequel elle peut se livrer sans crainte. Mais, bémol de la soirée, celles et ceux qui n’ont pas eu la chance d’être aux premiers rangs avaient du mal à entendre ce qu’elle disait… Qu’importe! Un «on t’aime Safia» s’envole du public, témoignant à lui seul de l’atmosphère bienveillante qui y régnait.