Écrans

«District 31»: ça ne change pas le monde, sauf que…

Les acteurs de District 31 entourent l'auteur Luc Dionne

Les acteurs de District 31 entourent l'auteur Luc Dionne.

Après six ans de mégasuccès, la salle d’interrogatoire du District 31 ferme définitivement ses portes, au grand dam de son fidèle public… 

Le 12 septembre 2016 prenait l’antenne une nouvelle série quotidienne à saveur policière signée Luc Dionne, déjà passé maître dans le genre grâce à des réussites consacrées comme Omertà, Le dernier chapitre et Blue Moon. On flairait un certain succès, mais certainement pas toute l’ampleur de l’engouement des 1,8 million de téléspectateur.trice.s qui s’accrocheraient encore tous les jours aux intrigues, six ans plus tard.  

Métro est allé faire un tour sur le plateau de la fiction, aux studios MELS de Saint-Hubert, lors de la dernière journée de tournage. L’enthousiasme autant que l’émotion étaient à leur comble. À quelques jours de la grande finale du 21 avril, nous avons demandé aux principaux acteur.trice.s de District 31, ainsi qu’à l’auteur Luc Dionne, ce que ce projet a changé dans leur vie.

Luc Dionne (auteur)

«District 31, c’est des rencontres avec des comédiens, des techniciens, avec le public. Ç’a changé que je devais me coucher plus tôt et boire moins de vin dans des soirées. (Rires) D’avoir exercé mon métier de manière aussi intense m’aide à le comprendre davantage. Que ça soit au cinéma ou à la télé, un auteur doit pouvoir écrire. Quand on a la chance d’écrire et d’avoir un résultat aussi instantané, c’est extraordinaire.» 

Gildor Roy (commandant Daniel Chiasson)

«C’a scrapé tout le reste! (Rires) Blague à part, avant District, je pensais que je ne jouerais plus. Ça m’a donc redonné un coup de pied dans le derrière et ça m’a rappelé à quel point j’aime être comédien. Ç’a été une ride incroyable, dont je n’aurais jamais pu rêver. En lisant les textes, je me disais que ç’allait être bon, on savait que ç’allait marcher… mais pas avec 1 800 000 téléspectateurs! Voyons donc, ça n’a pas de bon sens! Nous, on se disait qu’à 600 ou 700 000, ça serait un maususse de hit…»

Vincent-Guillaume Otis (Patrick Bissonnette)

«District 31 m’a permis, sans vouloir avoir l’air prétentieux, d’accéder à un certain niveau de popularité. J’ai toujours travaillé, je pense que les gens me connaissaient, mais c’était la différence entre connaître un personnage et connaître Vincent-Guillaume Otis. Je serais malhonnête de ne pas en parler.  Je suis entré dans le salon des gens pendant six ans; je suis l’acteur qui a le plus tourné dans District depuis le début. Maintenant, les gens reconnaissent ma voix au téléphone! Il y a un avant et un après, aussi au niveau de ma carrière. Ça m’a ancré dans un mode de travail, avec une routine formidable. J’ai l’impression de m’être approprié un personnage et de l’avoir emmené jusqu’au bout. Patrick Bissonnette est certainement l’un de mes personnages dont je suis le plus fier.» 

Catherine St-Laurent (Noélie St-Hilaire)

Photo : Eric Myre/Gracieuseté Radio-Canada

«Beaucoup, beaucoup moins de sommeil! (Rires.) Au niveau de la carrière, l’impact de District, j’imagine que je vais le découvrir dans les prochaines années. C’est un peu difficile à mesurer en ce moment. Oui, on parle de cotes d’écoute, on constate dans les médias que c’est hyper populaire, mais c’est dur à évaluer, au jour le jour. Nous, on reste les mêmes personnes, on rentre travailler et notre quotidien est toujours pareil.» 

Michel Charette (Bruno Gagné)

Photo : Eric Myre/Gracieuseté Radio-Canada

.«Pour parler des affaires plates, financièrement, j’ai bien gagné ma vie pendant six ans. Pour un travailleur autonome, un acteur, c’est toujours important parce qu’on ne sait jamais ce qui nous attend. Aussi, je déteste ce mot, je le dis entre gros guillemets, mais ça m’a apporté une plus grande “notoriété”. Quand j’ai des projets, les gens m’écoutent davantage. Ils m’appellent pour me proposer des engagements. Je l’avais avant, mais  ça a facilité les choses. Ça m’a fait grandir comme acteur. J’avais été formé dans la comédie, mais de pouvoir jouer le drame m’a emmené plus loin.» 

Cynthia Wu-Maheux (Da-Xia Bernard)

Photo : Eric Myre/Gracieuseté Radio-Canada

«On ne se rend pas compte à quel point on a apporté aux Québécois. Ça amène une grande visibilité. Mais j’ai toujours travaillé de la même façon, en partant du cœur. Peu importe que ça soit un phénomène ou une simple lecture, je donne mon 2000%! C’est certain que ç’a été six ans de rencontres, de belles opportunités et de reconnaissance. Mais, en le faisant tous les jours, on ne réalise pas vraiment l’impact.» 

Hugo Dubé (Carl St-Denis)

Photo : Eric Myre/Gracieuseté Radio-Canada

«Avec District 31, on a travaillé différemment. C’était comme un accident créatif. De voir cet amalgame de talents qui se rencontrent, et que le public soit prêt à le recevoir, c’est rare. Mon frère qui n’a jamais le temps d’écouter la télé est devenu complètement dépendant de District, il ne pouvait plus s’en passer.» 

Jeff Boudreault (Jean Brière)

District 31 change tout dans une vie! Autant au niveau personnel que privé. Dans les six dernières années, il n’y a pas une journée où quelqu’un ne m’a pas parlé de District 31. Ça fait pourtant 25 ans que je suis comédien! Professionnellement, on reçoit plus d’offres, on a plus de lumière sur nous. En bout de ligne, ça change.» 

Une infolettre l’fun? Abonnez-vous à celle du Week-end pour voir!

Articles récents du même sujet

Exit mobile version