Les couleurs d’automne, on les admire souvent les deux pieds au sol, en randonnée alors qu’on foule les feuilles multicolores. Mais elles sont encore plus saisissantes vues du ciel. Retour sur un vol d’hélicoptère tout doux laissant des souvenirs aux mille couleurs.
Nous sommes arrivés à l’aéroport de Trois-Rivières légèrement en avance, car excités comme des enfants de monter à bord d’un des hélicoptères de la compagnie Hydravion Aventure. Une première pour l’amoureux – qui avait revêtu son veston pour l’occasion – et une activité déjà tentée quelques fois pour moi, mais habituellement à l’extérieur du Canada.
Alain Priem, notre sympathique pilote, est arrivé pile-poil à l’heure depuis le ciel, à bord d’un hélicoptère flambant neuf. «Nous l’avons eu hier, nous a-t-il lancé en souriant lorsque nous lui avons fait remarquer que son hélico noir avait fière allure. Vous êtes les premiers à faire un tour à bord.»
Sous les yeux des curieux – et des envieux –, nous sommes montés dans notre bolide, portés par la grisante impression de nous retrouver dans un film d’action.
Je me suis assise devant, devenant la copilote d’Alain, un chic type ayant traversé l’Atlantique pour venir s’établir au Québec à l’âge de 20 ans. Avec lui, j’ai tout de suite partagé quelque chose de fondamental: l’amour de la nature et des grands espaces.
Le bonheur à 150 pieds d’altitude
J’avais hâte que mon amoureux vive la douceur des décollages en hélico et de revivre moi-même ce moment où l’on réalise que les envolées peuvent être légères. Je ne fus pas déçue, car nous avons quitté la terre ferme délicatement, aussi fascinés par les communications vocales de notre pilote à la tour de contrôle que par le ciel qui semblait nous ouvrir les bras. Le bonheur à 150 pieds d’altitude.
Les 15 minutes suivantes furent à la hauteur de toutes nos attentes. Les paysages et les panoramas uniques sur la ville de Trois-Rivières, ses bâtiments et ses infrastructures tout d’abord: le port et ses larges navires, le pont Laviolette (qu’il est impressionnant de l’admirer de cet angle insolite!), l’amphithéâtre, le fleuve Saint-Laurent et l’embouchure bien nette de la rivière Saint-Maurice.
«Vous voyez les trois chenaux que forme la Saint-Maurice, nous a lancé notre pilote alors que nous survolions l’embouchure de la rivière et du fleuve. C’est à eux que l’on doit le nom de Trois-Rivières, parce qu’on a l’impression que la rivière se sépare en trois. »
C’est à peu près à ce moment que l’amoureux, assis derrière, s’est extasié de pouvoir admirer un aigle à tête blanche volant à notre hauteur et qu’Alain s’est mis à nous raconter ses expéditions dans le nord du Québec, dans des lieux sauvages et inhabités uniquement atteignables en hélicoptère.
Avant d’atterrir à l’aérogare, j’ai eu le temps de me remplir les yeux d’incroyables paysages aux couleurs de l’automne et je me suis promis de revenir survoler la Mauricie en hélicoptère lorsque ses fresques colorées auront fait place au blanc de l’hiver.
Pour en savoir plus sur les forfaits d’hydravion et d’hélicoptère d’Hydravion Aventure, c’est ici : www.hydravion.ca
Envie d’un repas dans un lieu unique?
La terrasse du Restaurant Pilote se dresse tout juste à côté de la piste d’atterrissage de l’aérogare de Trois-Rivières. Surmonté de plantes et de jolies lumières, l’endroit est idéal pour regarder atterrir et décoller petits avions et hélicos.