Personne n’est à l’abri d’une soirée qui ne finit pas. Voici cinq astuces pour que les invité.e.s «paquent leurs p’tits».
1) Préparer et installer l’ambiance du départ
Pour que la soirée se termine en douceur, il faut y aller étape par étape. Tout est une question de changement de mood.
On ne peut pas juste pousser ses invité.e.s vers la sortie en deux temps trois mouvements.
«Si on était dans la salle de manger, on va dire “si vous voulez bien, on va passer au salon”. On va offrir les breuvages de fin de soirée, c’est-à-dire café, thé, tisane. Après, on peut descendre la musique et augmenter la luminosité subtilement», détaille Julie Blais Comeau, spécialiste de l’étiquette.
L’hôte peut agrémenter le tout de certaines paroles et de certains gestes, comme s’étirer ou s’exclamer que ça a été une longue journée. C’est toujours moins pire que «Ok, tout le monde dehors!»
Vos invité.e.s sauront ainsi que vous êtes prêt.e à vous diriger vers la chambre à coucher… et qu’il est temps d’aller chercher leurs manteaux.
Finalement, si vous indiquez l’heure à laquelle se termine la soirée dans vos invitations, vos convives ne seront pas surpris.e.s le moment venu.
2) Éviter les dérapages de fin de soirée
Troisième dose, cancel culture, congédiement de Marc Bergevin: il y a beaucoup de sujets de conversation qui peuvent déraper aux Fêtes. Et c’est encore plus délicat d’y mettre fin abruptement lorsqu’ils sont abordés en fin de soirée.
Mais pas de panique, soutient Mme Blais Comeau. Rien ne sert de confronter votre beau-frère ou votre belle-sœur.
«Les paroles magiques, c’est de dire “on est d’accord d’être en désaccord” et ensuite on arrive avec un sujet neutre sur lequel tout le monde a une opinion», indique-t-elle.
Quelques exemples de sujets sans drama? Votre série Netflix favorite de la pandémie, votre tradition préférée de Noël ou ce que vous allez manger pour le reste des Fêtes.
Pour éviter la discorde, on peut tout simplement imposer la règle de ne pas parler de la COVID-19 de toute la soirée.
Pour y arriver, il suffit d’user de créativité et d’originalité durant le party. «Ce que je recommande, c’est de mettre un 1 $ dans un pot à chaque fois qu’on mentionne le sujet et on peut remettre cet argent-là à une œuvre caritative de son choix après», s’amuse la spécialiste de l’étiquette.
3) Attention aux fêtard.e.s qui fêtent tard
Quelqu’un a trop bu, fait le fanfaron et ne veut toujours pas partir? Vous êtes seul.e avec cette personne et ça devient malaisant? Dans ce cas-ci, il faut être ferme et donner des choix stricts qui empêchent ces comportements de continuer.
L’invité.e comprendra alors qu’il est temps de débuzzer et de s’en aller.
«On lui donne l’occasion de faire un choix: est-ce que je t’offre un taxi ou je te fais un lit? On n’est pas dans une question ouverte», insiste Mme Blais Comeau.
4) Adapter sa méthode à ses invité.e.s
Évidemment, il n’y a pas de recette magique qui fonctionne de façon universelle.
D’après Mme Blais Comeau, il faut suivre son instinct et adapter sa méthode ou son discours selon ce qu’on connaît des gens autour de nous.
«L’étiquette, c’est un code qui est commun à un certain groupe de personnes et à une certaine culture, explique-t-elle. C’est circonstanciel: les gens du Plateau sont différents de ceux du West Island, comme ceux de Québec sont différents de ceux de Montréal.»
C’est donc l’occasion d’observer les autres et d’être à leur écoute.
5) Oui, on peut dire «non»!
Si la lecture de cet article vous donne plus ou moins envie de faire de la bouffe pour 10 personnes ou d’aller festoyer chez quelqu’un, vous avez toutes les raisons de dire «non» cette année.
Pas besoin de se justifier à outrance (ou d’inventer une excuse loufoque),soutient Mme Blais Comeau. Il suffit de refuser poliment les invitations et, si on était la personne qui devait recevoir de remettre les plans à l’année prochaine ou de remplacer le repas de Noël par une veillée virtuelle festive.
«On se protège plus avec la pandémie, mais on protège aussi plus notre santé mentale, souligne-t-elle. Le “non” est beaucoup plus compris et les Québécois sont beaucoup plus sensibles quand il s’agit de ne pas insister.»
Alors on se débarrasse de notre culpabilité sociale et on se dit que toute bonne chose a une fin!