Inspiration

Parents à boutte: pas de camp de jour ni d’horaire 

Camp de jour

Encore cette année, les places sont limitées dans les camps d'été.

Annie Lafrance - Collaboration spéciale 

Cet été, les enfants de Nadia n’iront pas au camp. Ils joueront à la maison, partiront en camping en famille et feront du vélo dans la ruelle.  

Comme plusieurs parents, Nadia a pourtant tenté d’inscrire ses deux enfants de 6 et 8 ans au camp de jour de sa ville, mais les places étaient limitées et elle s’est retrouvée sur une liste d’attente.  

Elle a donc décidé de réorganiser son horaire de travail (et celui de son conjoint), de mettre les grands-parents à contribution et d’embaucher une gardienne étudiante quelques heures par semaine.   

Nadia n’est pas la seule. Plusieurs camps de jour affichent actuellement un nombre de places limité, faute de main-d’œuvre, et doivent refuser des inscriptions. Les camps de jour et de vacances n’échappent pas à la pénurie de main-d’œuvre: ils peinent à recruter du personnel, confirme l’Association des camps du Québec (ACQ), qui représente 289 camps partout en province. 

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L’été, c’est fait pour jouer 

Pour d’autres parents, la décision de ne pas inscrire les enfants au camp était déjà arrêtée, manque de places ou non. C’est le cas de Sonia Tremblay qui, depuis quatre ans, garde ses enfants à la maison dès la fin des classes.  

«Les enfants ont besoin d’être en vacances, sans horaire ni contrainte. Chez nous, ils sont libres de leurs activités», dit la mère de famille qui admet avoir «le luxe d’être disponible tout l’été», étant elle-même enseignante.  

Mais pas question de passer l’été devant la télé ou à s’ennuyer! Les sorties au parc sont fréquentes, tout comme celles en vélo de montagne, qui est une véritable passion pour toute la famille.  

Faire une coupure de la routine après la fin des classes, ou prendre une pause de la garderie, ne serait-ce que quelques jours, est d’ailleurs recommandé par plusieurs psychologues et psychoéducateurs.  

Des camps à mi-temps 

Il y a sinon l’option du camp à mi-temps. Souhaitant offrir à leur enfant une nouvelle expérience et l’occasion de développer leurs talents, plusieurs parents choisissent de les inscrire à une semaine de camp spécialisé ou à quelques semaines de camp de jour, question de réduire les coûts et de garder l’enfant à la maison le reste du temps. 

Les camps spécialisés d’équitation, de danse, de basket, linguistiques, scientifiques, etc., se déroulent généralement pendant une ou deux semaines. Il faut cependant savoir qu’ils sont plus coûteux que les camps de jour municipaux. 

Pour les camps de vacances certifiés, il faut compter 500 $ en moyenne pour un séjour d’une semaine (avec nuitées). Certains camps spécialisés facturent parfois plus de 1000 $ par semaine.  

Le directeur général de l’ACQ, Éric Beauchemin, rappelle qu’il existe des crédits d’impôt et des programmes d’aide financière en fonction du salaire des parents. D’autres camps offrent des rabais pour les deuxième et troisième enfants.  

N’empêche, l’inscription «à la semaine» est populaire chez les parents qui ont la garde partagée ou les familles qui passent une partie de l’été au chalet, hors de la ville. 

L’entraide de la communauté 

Caroline et Jessie, deux mamans qui habitent le même quartier, s’échangent plutôt des journées de gardiennage.  

«On a commencé ça durant la pandémie et on a décidé de continuer pour l’été à venir, dit Caroline. Mes filles iront chez Jessie les mardis, quand je devrai me rendre au bureau, et ses enfants se feront garder chez moi quand elle en aura besoin.» 

Les groupes de parents qui offrent du cogardiennage se multiplient d’ailleurs sur Facebook. «Quand j’ai besoin d’une gardienne ou d’un répit, je l’écris et j’ai toujours un autre parent du quartier qui m’offre de l’aide», écrit un père de famille.   

La boîte à outils 

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