À l’occasion de la journée mondiale du chien, qui se tient ce 26 août, focus sur la cynothérapie, cet accompagnement médicalisé avec l’aide d’un canidé.
«Pour faire plaisir à un chien, certains patients retrouvent des capacités oubliées». Si le chien est le meilleur ami de l’homme, il pourrait aussi être son thérapeute. Encore peu connue du grand public, la cynothérapie se fait une place grandissante dans les centres médicaux.
Avec Kyra, sa chienne d’un peu plus de deux ans, Charlotte Billeau anime des séances de médiation canine dans des infrastructures médicalisées. «À ce moment, le patient ne pense plus au cadre thérapeutique. Des exercices difficiles à faire lors d’une séance de kinésithérapie, comme tenir une balle, sont plus facilement réalisés», remarque la psychomotricienne de formation. Selon elle, la motivation joue un rôle primordial à ce moment. L’effort demandé est fait pour rendre le chien heureux. Le patient ne pense pas à lui, mais répond aux besoins de l’animal. Et ces bienfaits se retrouvent dans d’autres domaines.
La présence d’un chien thérapeutique apaise le patient et lui procure un moment d’attention. «Une personne hospitalisée ou dans une maison de retraite manque de contact physique. Chez les chiens, il n’y a pas de faux semblants, ils n’ont pas d’appréhension d’aller chercher de l’affection», raconte la cynothérapeuthe.
Un chien peut aussi stimuler la mémoire, notamment chez les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer. «Il faut se souvenir des ordres à donner, du nom du chien», souligne Charlotte Billeau. D’autres actions aident à stimuler le corps, telles que le grooming (toilettage), les caresses qui agissent comme une câlinothérapie.
La durée d’une séance varie, allant de 30 minutes pour les personnes souffrant d’Alzheimer à 1 heure pour les séances de groupes pour les enfants. Elles débutent systématiquement par un temps de présentation entre le chien et les patients. Suis un moment de rappel des règles de sécurités avant d’appliquer des exercices propres à chaque public. A la fin, il y a un moment de récompense. «Cela permet aux plus timides de s’approcher une nouvelle fois de Kyra et d’établir un nouveau contact».
Si le rythme n’est pas réglementé, Charlotte Billeau ne fait pas plus de deux séances par jour avec Kyra et garde une journée off entre chaque jour de travail afin de lui laisser le temps de se ressourcer et de «vivre sa vie de chien».