Le festival Montréal en Lumière aura lieu sur une période prolongée cette année, tout en misant sur une programmation offerte surtout en ligne, pandémie oblige.
L’événement, qui reçoit une subvention annuelle de 600 000$, a obtenu cette année une somme additionnelle de 282 000$ de la part de la Ville de Montréal. La 22e édition de Montréal en Lumière pourra ainsi avoir lieu du 4 au 28 mars, soit sur une période près de trois plus longue que la dernière édition. Celle-ci s’était déroulée du 20 février au 1er mars 2020.
«Le festival se veut rassembleur et festif. Il apportera un peu de couleur et de lumières en ces temps difficiles», a souligné jeudi le directeur général de L’Équipe Spectra, Jacques Primeau, par voie de communiqué.
Le festival haut en couleur devra toutefois s’adapter à la pandémie. Au lieu de déambuler d’un kiosque gourmet à l’autre au Quartier des spectacles, les Montréalais seront invités cette année à opter pour une programmation gourmande numérique.
Notamment, l’événement «Les Bonnes Tables» proposera des repas à emporter confectionnés par des restaurateurs montréalais. Le festival s’associera aussi avec des hôteliers de la métropole afin d’inciter les Montréalais à effectuer des achats croisés alliant une nuitée à l’hôtel et des repas concoctés par des restaurants du coin.
Il sera aussi possible d’en apprendre plus sur le quotidien de chefs montréalais, qui ont traversé plusieurs épreuves depuis le début de la pandémie, par le biais de capsules numériques.
La 18e édition de la Nuit blanche aura également lieu en format numérique, le 13 mars.
Des activités sur place?
Joint par Métro, evenko a indiqué que plus de détails concernant la programmation gastronomique de l’événement seront dévoilés le 23 février. L’entreprise jumelle de L’Équipe Spectra, qui chapeaute l’événement, n’écarte par ailleurs pas de tenir des activités sur place, au centre-ville, si possible.
«Pour les activités sur le site, nous sommes en attente des consignes gouvernementales quant à savoir ce qu’il sera possible de faire à compter du 4 mars», indique la gestionnaire des relations médias d’evenko, Christine Montreuil.
Soutenir les restaurants
Le festival poursuit par ailleurs sa campagne «J’adore mon resto», lancée en début d’année. Celle-ci vise à inciter l’ensemble des Québécois à épauler leurs restaurants locaux en prenant des commandes à emporter ou en se faisant livrer un repas. Cette initiative, de même que la programmation gourmande de l’événement, ont d’ailleurs reçu un financement additionnel de 100 000$ de la part de la Ville.
« La pandémie a forcé l’annulation de plusieurs événements et festivals depuis un an, mais la Ville de Montréal estime qu’il est essentiel de continuer de soutenir les organismes culturels qui sont derrière l’organisation de ces activités qui font la réputation de la métropole. Nous sommes particulièrement heureux que Montréal en Lumière puisse se tenir cette année de façon prolongée, malgré le contexte difficile que nous connaissons», a déclaré jeudi la mairesse de Montréal, Valérie Plante, par voie de communiqué.
Prolongement du stationnement gratuit
La Ville a par ailleurs décidé de prolonger jusqu’au 28 février l’accès gratuit aux stationnements tarifés du centre-ville. Cette mesure s’applique les vendredis soirs, de 18h à 20h, ainsi que la fin de semaine.
Les automobilistes montréalais pourront ainsi aller magasiner plus facilement dans les commerces du coeur de la métropole, qui pourront rouvrir leurs portes lundi prochain.
«La gratuité des stationnements répond à la demande des commerçants pour les appuyer dans leurs efforts visant à attirer les consommateurs dans leurs commerces», indique le responsable du développement économique à la Ville, Luc Rabouin.
En décembre, l’administration de Valérie Plante a présenté un plan de relance économique de 60 M$. Celui-ci prévoit notamment la mise en place d’aménagements dans l’espace public du centre-ville et la tenue d’une campagne de promotion des commerces indépendants du secteur. Le plan fait aussi état d’investissements de 5,6 M$ pour épauler des industries culturelles.