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Manteaux d’hiver: c’est quoi l’buzz du multicouche?

Quand on parle de couches de manteaux, c’est un peu comme les journées au Village Vacances Valcartier: «une, c’est pas assez». Du moins, selon de nombreux adeptes de plein air. Métro décrypte cette tendance plutôt onéreuse, mais gagnante.

Vous vous en doutez, le multicouche signifie qu’on multiplie les couches de protection. On les enlève puis les renfile ensuite au gré des variations de notre température corporelle.

On porte dans cet ordre:

Vous pouvez en ajouter d’autres, mais idéalement on s’en tient à ces dernières et on varie plutôt la confection – l’épaisseur et la matière isolante – selon l’effort physique prévu, les conditions météo et notre niveau de production de chaleur naturelle. Vous êtes une fournaise qui suinte dès que vous lacez vos bottes? Laissez faire les huit couches de laine, on s’entend.

Mais pourquoi un seul manteau ne suffit plus et que le multicouche gagne autant en popularité? «Parce qu’il y a plus de monde qui joue dehors depuis le début de la pandémie et qu’ils ont le goût d’être bien», résume simplement Guillaume Turgeon-Cazelais, assistant-gérant au magasin MEC de Longueuil.

«Au Québec, on a des conditions hivernales vraiment particulières. Il fait très très froid, puis chaud, et très humide, puis il se remet à faire froid. [Avec le multicouche], on a la possibilité de faire le sport qu’on veut tous les jours sans craindre d’être tout mouillé, ou congelé», ajoute-t-il.

Rien ne vous empêche d’acheter un seul manteau chaud (vous n’en mourrez pas), mais votre niveau de confort écopera, pense l’amateur de plein air et employé chez Arc’teryx Montréal, François Laplante-Anfossi. «Un manteau chaud, c’est bon pour la ville: pour passer de l’auto au bureau, mais dès que tu bouges [plus], c’est l’enfer», dit-il.

«Avant, on prenait ce qu’il y avait sur le marché: des manteaux chauds. Mais dès qu’on a compris qu’on pouvait avoir des vêtements vraiment plus adaptatifs, selon l’activité qu’on pratique, ça a changé la donne. Impossible de revenir en arrière», assure M. Laplante-Anfossi.

Des trucs pour économiser

Évidemment, mettre dans son panier trois couches techniques plutôt qu’une seule, ça coûte plus cher. Parfois, beaucoup plus cher même! Il y a cependant moyen de faire des économies ou de rentabiliser son investissement.

Le coton, l’ennemi numéro un du plein air

«Évitez à tout prix le coton, affirme l’expert de MEC. Il vient d’une plante qui absorbe l’humidité pour survivre. Il fait la même chose quand il est transformé en fibre. On devient donc tout mouillé au moindre effort physique.»


Quand vous magasinez une coquille, n’oubliez pas de vérifier…

L’imperméabilité

Les tissus aux vertus imper-respirantes comme le populaire Gore-Tex sont nombreux. Plusieurs marques créent leur propre technologie. Si on n’est pas certain de la performance du modèle de manteau convoité, on peut vérifier sur l’étiquette la cote standardisée «mm» qui quantifie l’imperméabilité de chaque vêtement.

Entre 3000 mm et 5000 mm, le produit devrait être suffisamment imperméable pour jouer dehors sans craindre d’être mouillé, selon l’acheteuse de vêtements plein air pour la chaîne québécoise Altitude Sports Julia Themelidis.

«Certaines marques affichent jusqu’à 30 000 mm, mais c’est tiré par les cheveux. C’est plus du marketing rendu là», indique-t-elle.

La résistance

Pour mesurer la solidité du tissu et donc sa durabilité, on peut se fier à l’indice international Denier, qui se chiffre de 0 à 100, de piètre qualité à indestructible.

«Souvent les gens vont regarder à tort la souplesse. Mais plus le tissu est malléable, plus il perd en performance et risque de se déchirer au moindre contact avec un arbre», affirme la conseillère aux ventes chez Arc’teryx Geneviève Laberge.

Certains clients sourcilleraient même lorsqu’un manteau un poil plus rigide semble plus «bruyant» ou «cassant». C’est pourtant gage de grande qualité, assure Mme Laberge.

«Chez Arc’teryx, on a des coquilles pour alpinistes dont le niveau Denier atteint 100, donc c’est impossible de les perforer. […] Pour les sports d’hiver réguliers, on peut miser sur une cote de 60 à 80. C’est même excellent!»

La série «C’est quoi l’buzz» décortique les plus récentes tendances de manière décomplexée. Faites vos «pense-bon.ne.s» lors de vos prochains soupers en la lisant régulièrement dans la section Inspiration du Journal Métro.

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