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5000 arbres plantés sur l’île Sainte-Thérèse

Des élèves du secondaire ont participé à la plantation d'arbres.

Près de 230 bénévoles ont participé à une vaste opération de reboisement sur l’île Sainte-Thérèse, un premier pas pour transformer l’île en parc écotouristique.

En à peine 5 minutes en bateau depuis Pointe-aux-Trembles, nous voilà sur l’île Sainte-Thérèse, un lieu qui surprend les visiteurs. Sans services municipaux ni système électrique, ce terrain appartenant en grande partie au gouvernement du Québec est peuplé de quelques chalets, mais surtout de grands espaces agricoles et de milieux naturels.

En près de 5 jours, il s’y est tenu un projet de reboisement porté par la Société pour la nature et les parcs (SNAP Québec) et ses partenaires. Il contribuera à terme à faire de l’île un parc écotouristique, un projet officialisé il y a quelques semaines par la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM).

Aider la planète

Le projet de reboisement a mobilisé près de 230 bénévoles de tous âges qui ont planté 5000 arbres sur 10 hectares inoccupés. Le 13 octobre dernier marquait la fin du projet. «On est vraiment contents de l’implication des bénévoles», soutient le biologiste et chargé de projets en conservation de SNAP Québec, Benoît Tendeng.

Parmi les bénévoles en action se trouvent des élèves du Collège Jean-Eudes, enthousiastes de contribuer à la mise sur pied d’un parc nature. «On sent qu’on va faire quelque chose pour notre planète. Je vais souvent à des manifestations pour le climat. Venir ici, c’est comme transformer ça en action», soutient Léa-Rose Cayen, qui est en 5e secondaire.

Elena Forand, également finissante, se préoccupe de l’environnement «pour le futur, pour mes enfants, pour les générations à venir. On ne sait pas comment ça va dégénérer plus tard. Donc, poser des actions, être là, ça me tient à cœur».

Plus loin sur l’île, des employés de l’entreprise Prana s’affairent joyeusement avec des pelles. Émilie Jobin Poirier, gestionnaire sociale et environnementale chez Prana, explique que l’activité est aussi une occasion pour l’entreprise de compenser ses émissions de gaz à effets de serre.

Un travail de longue haleine

Ce projet de reboisement n’a pas été laissé au hasard. M. Tendeng indique qu’une étude archéologique a notamment été faite en amont sur les 10 hectares pour s’assurer qu’il n’y ait pas de vestiges anthropologiques.

Un ingénieur forestier a également contribué à la caractérisation du sol. Il a notamment établi une prescription sylvicole afin de déterminer quel type d’essence est le plus approprié selon les milieux.

La SNAP poursuivra l’opération de plantation dans les prochaines années, cette fois selon les orientations du futur plan directeur qui sera développé pour le parc touristique, explique M. Tendeng.

Des résidents heureux

Le projet de reboisement réjouit également les résidents de l’île, soutient la présidente et porte-parole de l’Association de la communauté de l’île Sainte-Thérèse, Fannie Martin lors d’un entretien téléphonique.

«On a vraiment été émus de voir autant de bénévoles prendre soin de l’île…. (…) on veut vraiment collaborer, coopérer et cohabiter avec un projet de mise en valeur. On accueille cette idée à bras ouvert», soutient-elle.

Alors que certains résidents sont en litige avec le gouvernement du Québec concernant leur droit d’occuper l’île, elle ajoute espérer que le développement du parc se fasse en permettant une cohabitation harmonieuse avec les résidents – un dossier dont les développements seront à suivre.

Le projet de reboisement est porté par la SNAP, Arbre évolution, et est réalisé en partenariat avec la Ville de Varennes, l’arrondissement RDP-PAT, la Ville de Repentigny et la CMM.

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