Noël est aussi le temps du magasin-partage. Cet événement annuel permet à des centaines de familles dans le besoin de faire leurs emplettes pour le temps des Fêtes et remplir les frigos en attendant le début de la nouvelle année.
Pour garnir les tablettes du magasin-partage à Ahuntsic, 584 boites pour collecter des denrées alimentaires ont été disposées un peu partout dans le quartier : dans des écoles, des églises et dans certains commerces de la rue Fleury. Les organisateurs espèrent aussi amasser 25000$ en argent.
Cette année, 405 bénéficiaires sont attendus pour récupérer un panier de Noël du 16 au 19 décembre à midi. Une liste d’attente a été également ouverte.
«En moyenne, nous avons 100 à 150 inscrits de plus», précise Louise Donaldson directrice adjointe de la banque alimentaire Service de nutrition et d’action communautaire (SNAC). Il n’est pas certains qu’ils seront desservis. Ces personnes seront appelées s’il y a des désistements.
Par ailleurs, le nombre de demandeur est toujours en hausse. «Il y a cinq ans, on avait 370 familles inscrites», dit Mme Donaldson.
«Nous avons un objectif chiffré et nous l’atteignons très facilement. On sent l’urgence», confie Jean-Baptiste Hemry de Solidarité Ahuntsic. C’est lui qui assure la coordination pour l’organisation du magasin partage de cette année.
Habituellement, c’est le SNAC qui mène seul l’opération. Mais cette année, avec l’aide de Solidarité Ahuntsic, la table de concertation de quartier, cinq autres organismes se sont joints au projet.
«Nous avons plus de ressources pour organiser le magasin-partage d’Ahuntsic, relève Mme Donaldson. Il faut gérer les bénévoles, le ramassage des boites dans le quartier, les inscriptions. C’est beaucoup de travail.»
À l’ouest aussi
À Cartierville, l’organisme la Corbeille a placé 150 boites. «L’année dernière, les gens ont été d’une générosité extraordinaire. Les stocks ont tenu jusqu’en avril», mentionne Donald Boisvert, directeur de la Corbeille.
L’organisme dessert 500 familles chaque Noël. «Cette année aussi, il y aura des dindes pour les bénéficiaires», assure M. Boisvert.
La Corbeille organise aussi sa guignolée. Elle aura lieu le 7 décembre au Marché central.
«Nous aurons 200 bénévoles sur place; nous visons 10 000 $ à 14000$ en dons d’argent», prévoit-il.
En fait, la collecte de denrées ne suffit pas pour répondre aux besoins. «Nous avons plus de 80 nationalités différentes dans le quartier. Beaucoup de gens font leur pain eux-mêmes, relève M. Boisvert. Ils ont besoin de farine et de semoule que nous sommes obligés d’acheter, par exemple.»
La Corbeille veut aussi offrir des couches pour les bébés et du lait pour les nourrissons. Des produits qui ne se trouvent pas forcément dans les boites de dons.