Roland Giguère, écrivain, poète, peintre, typographe et graveur, résidait à Ahuntsic.
Né en 1929, il poursuit ses études primaires à l’école Saint-Vincent-Ferrier de 1936 à 1944, avant de s’inscrire à l’École supérieure Saint-Viateur d’où il sort diplômé, en 1947.
Par la suite, il étudie la gravure et la lithographie à l’Institut des arts graphiques de Montréal, entre 1947 et 1950.
Le poète
C’est à cette époque qu’il fonde – en 1949 plus exactement – les Éditions Erta, maison référence et lieu privilégié de la poésie surréaliste québécoise, selon le Dictionnaire des œuvres littéraires du Québec.
M. Giguère a produit plusieurs recueils qui rassemblent des œuvres écrites sur de longues périodes.
Quelques-uns de ses poèmes parus dans L’âge de la parole et Temps et lieux, écrits dans les années 1960 et 1970, ont été mis en musique par Thomas Hellman, en 2012.
Lauréat, en 1966, des concours littéraires du Québec, section poésie, il obtient également le Grand prix de la Ville de Montréal et le prix de la Société France-Canada.
Coup d’éclat du poète en 1974, Roland Giguère refuse le prix du Gouverneur général du Canada pour des raisons politiques.
Pour autant, d’autres prix jalonnent sa carrière littéraire dont le prix Athanase David en 1999, pour l’ensemble de son œuvre.
L’artiste
En tant qu’artiste il travaille en 1951, comme typographe dans diverses imprimeries de Montréal.
De 1954 à 1955, à l’occasion d’un voyage à Paris, il est recruté à la prestigieuse École Estienne et à l’atelier de Friedlaender.
Il retourne à Paris en 1957, grâce à une bourse de la Société Royale du Canada et se consacre à ses recherches en lithographie et il collabore aux travaux du mouvement artistique Phases et avec les surréalistes. Il travaille également comme maquettiste à la publication Jours de France.
Il revient au Québec en 1963, où il reprend son travail de maquettiste au Théâtre du Nouveau Monde.
À partir de 1970, il enseigne son art. Il est nommé professeur en arts graphiques à l’Université Laval, poste qu’il occupe jusqu’en 1975.
De 1970 à 1972, il anime un atelier de recherche graphique en didactique des arts à l’Université Laval.
À partir de 1973, et jusqu’à son décès, il se consacre entièrement à la peinture, à la gravure et à l’écriture.
La cérémonie de dénomination du parc Roland-Giguère aura lieu le 23 aout, à 11 h, présidée par le maire de l’arrondissement Pierre Gagnier. Le chanteur Thomas Hellman présentera des poèmes de Giguère qu’il a mis en musique dans le style acoustique et folk qui lui est propre.