« Nous sommes définitivement dans le peloton de tête, nous sommes le premier CSSS sur les 12 que compte Montréal », indique ravie la docteure Stéphanie Gougoux, coordonnatrice des services médicaux première ligne au CSSSAM-N.
Cette satisfaction s’exprime également en chiffres. Entre le 1er avril 2013 et le 31 mars 2014, 4600 personnes ont été référées à un médecin de famille sur le territoire de ce CSSS.
Cette donnée récente s’ajoute aux 7140 personnes qui ont pu trouver un médecin de famille entre le moment de la mise en place du GACO en 2009, et le 31 mars 2013.
Mais qu’est-ce que le GACO? « C’est le guichet d’accès pour la clientèle orpheline de médecin de famille, on a gardé l’acronyme GACO », explique la docteure Gougoux. Le GACO est donc un des services de première ligne du CSSS qui permet, comme partout ailleurs au Québec, de se trouver un médecin de famille.
Ces chiffres, certes éloquents, ne renseignent pas sur ce qui donne des insomnies à tous les résidents de la province, c’est-à-dire les délais. « Ils varient d’une personne à l’autre et selon la priorité clinique, précise Mme Gougoux. Chaque dossier est évalué par une infirmière du GACO et les demandes qui nécessitent une prise en charge rapide sont privilégiées. »
Pour résumer, si vous êtes un enfant ou une personne âgée de plus de 65 ans et si de plus vous présentez des problèmes de santé chroniques, il est certain que votre dossier se retrouvera en haut de la pile.
Et pour ceux en bonne santé?
Si vous n’êtes pas malade, mais vous estimez que vous avez besoin d’un docteur par souci de prévention, on vous trouvera également un médecin.
« Il y a 5650 demandes en attente sur une liste qui bouge moins vite », avoue Mme Gougoux. Cela étant, ces demandeurs « ne vont pas attendre deux ans pour être appelés, relève-t-elle. L’idéal serait de référer les gens à l’intérieur de trois mois. »
Mais à quoi attribue-t-on ce miracle? « Il y a beaucoup de nouveaux médecins installés et même les anciens médecins collaborent très bien avec le CSSS, note notre interlocutrice. Les ressources sont certes limitées, mais cela permet de planifier. »
Les bons résultats du CSSSAM-N servent également d’exemple quand il s’agit d’aborder le problème des médecins de famille, notamment à Montréal.
Cependant, dans ce festival de satisfaction, il y a tout de même quelques bémols. « On n’atteint pas nos cibles dans la réponse aux besoins pédiatriques qui sont pour nous une de nos priorités, reconnaît Mme Gougoux. Nous devons aussi lutter contre l’idée reçue que les guichets d’accès aux médecins de famille ne fonctionnent pas bien. » Sur ce dernier point, on insiste pour dire aux gens de s’inscrire, sans cela effectivement aucune chance de se trouver un médecin.
Pour s’inscrire sur les listes d’attente du GACO