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Ahuntsic-Cartierville

Le passé fait l'avenir d'Ahuntsic-Cartierville

La maison du Pressoir, située dans le parc-nature de la Visitation, est un musée qui abritera bientôt une exposition permanente.
Par ailleurs, Ahuntsic-Cartierville aura bientôt une société d’histoire pour promouvoir le patrimoine de tout l’arrondissement. Un appel est aussi lancé aux citoyens pour partager souvenirs, photos, documents et objets divers avec le public pour évoquer ces temps anciens.

Se projeter dans l’avenir quand on s’intéresse au passé, c’est le pari de Cité Historia qui, en compagnie d’autres partenaires locaux, a créé le regroupement d’histoire et du patrimoine d’Ahuntsic-Cartierville. « Avec l’association des amis du boulevard Gouin, la société d’histoire du domaine Saint-Sulpice et la société Saint-Jean-Baptiste, section Nicolas- Viel on veut mettre sur pied une société d’histoire plus large. On veut former la société avant la fin de l’année », souhaite Vincent Garneau, coordonnateur au développement historique à Cité Historia.

Indépendamment de cette nouvelle entité à venir, on s’attelle déjà à donner un nouvel éclat à la maison du Pressoir. Dans cet édifice, on faisait du cidre avant qu’il ne soit transformé en habitation à la fin de la première moitié du 19e siècle. Ce bâtiment renferme dans chacun de ses recoins un bout de la mémoire du Sault-au-Récollet.

Sa transformation en musée était une évidence. Classé immeuble patrimonial, il est situé sur une aire protégée et un site archéologique lui est associé.

« Ce sera une exposition permanente,  grâce à une subvention du ministère de la Culture », explique Vincent Garneau.

« On mettra en valeur des objets forts déjà prêts dans notre collection qui racontent l’histoire du Sault-au-Récollet », précise-t-il.

Le musée devrait rouvrir ses portes au printemps 2015. Il présentera une exposition permanente au rez-de-chaussée alors qu’au-dessus ce sera une présentation thématique temporaire. Il y aura surtout un espace dédié à la mémoire vivante.

Appel à tous

En ce moment, Cité Historia lance un appel aux gens pour lui fournir tout ce qui pourrait aider à raconter cette histoire.

« On recherche des photos, des plans, des documents administratifs, des cartes de membres de clubs sportifs, tout ce qui peut aider à illustrer le passé de ce coin de Montréal », souligne Joan Doré, responsable des communications de Cité Historia. Mais, outre les objets on veut enregistrer la mémoire des gens.

« Nous cherchons des témoignages, fait remarquer M. Garneau. Une quinzaine de personnes ont déjà été approchées et on en veut plus. »

Nul besoin d’être centenaire pour raconter la réalité d’antan. « On cherche des témoignages sur les années 1980 également », relève M. Garneau. Dire aussi ce que les grands-parents ont conté est également valable.

Les candidatures sont attendues en nombre. M. Garneau et son équipe préparent des pré-entrevues pour aider les gens à mettre en forme leurs idées.

« Parfois, certains croient qu’ils n’ont rien à dire et finalement ils parlent durant 15 minutes », observe-t-il.

Ces témoignages, présentés sous forme de capsules vidéo ou d’extraits audio illustrés, serviront immédiatement dans l’exposition, mais ils constituent aussi un fond pour les chercheurs plus tard. « Ce sera une archive pour les cinquante ans à venir. »

Le but de tout cela, et M. Garneau ne s’en cache pas, sortir de l’exiguïté dans laquelle paraît confinée l’histoire de cette région de Montréal.

« Avec l’exposition, on espère rayonner plus loin et attirer des personnes intéressées et des touristes, ambitionne M. Garneau. Le but de la société d’histoire c’est de créer de l’intérêt auprès des chercheurs. »

Les célébrations attendues pour le 375e anniversaire de Montréal et l’inauguration du parcours Gouin plaident pour que ces initiatives réussissent.

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