Anjou

Réouverture des salons: agendas saturés et prix plus élevés

La propriétaire du salon de tatouage et perçage Exorciste, Isabelle Magny.

Port du masque, délais plus longs, hausse de prix: l’expérience client dans les services de soins personnels et esthétiques sera bien différente le jour de leur réouverture le 15 juin.

La propriétaire du salon de coiffure Le 7 carré, Justine Joseph-Blais, est encore dans les préparatifs en vue du grand jour. Bien qu’elle soit excitée à l’idée de retrouver ses clients, elle a tout de même quelques appréhensions.

«Travailler avec un masque et des lunettes pendant huit heures ou le fait de pouvoir prendre moins de clients, c’est sûr que c’est un peu stressant», émet-elle.

Plexiglas, visières, masques, lunettes de protection et plusieurs litres de désinfectant sont quelques-uns des éléments qui s’ajouteront à la nouvelle réalité des services de soins personnels et esthétiques.

Hausse de prix

Et tout cet équipement de protection a un prix qui s’élève à «plusieurs centaines de dollars», selon Justine Joseph-Blais.

Pour les aider à payer ce matériel, certains propriétaires comptent augmenter leurs tarifs.

Justine Joseph-Blais et Mireille Cloutier, propriétaire du centre de soins esthétiques et massothérapie Aguaria Spa, ont prévu chacune une hausse de 10% sur le prix de leurs services.

Cependant, elles ne cachent pas le fait que ce ne sera pas suffisant pour couvrir la totalité des frais d’équipements.

«Sur un soin à 30$ que j’augmente de 10%, je gagne 3$. Ce n’est pas assez pour payer le masque, la jaquette, la visière, etc. Et même si j’augmente de 15%, on n’arrive pas dans les coûts non plus», explique Mme Cloutier.

À ces dépenses s’ajoute la perte de clients au détriment du temps de nettoyage entre chaque personne. «Il faudrait ouvrir plus d’heures pour rentrer dans ses coûts, mais un moment donné, on ne pourra pas rattraper le temps perdu», pense-t-elle.

«Je me suis trouvé une autre job pour assurer la survie du commerce parce que le 2000$ du gouvernement ne couvrait franchement pas les dépenses.»

— Isabelle Magny, propriétaire du salon de tatouage et perçage Exorciste

Agenda complet

La propriétaire du salon de tatouage et perçage Exorciste, Isabelle Magny, a très hâte de revoir ses clients. «J’ai pleuré de joie pendant deux jours [après l’annonce du gouvernement]», confie-t-elle.

Mais il faudra être patient avant d’obtenir un rendez-vous. Plus d’une semaine avant l’ouverture officielle, l’agenda de ses quatre tatoueurs est déjà saturé jusqu’à la fin du mois de juin.

«On s’y attendait, soutient Isabelle Magny. Ça se booke vite parce qu’on est limité sur le nombre d’employés et le nombre de clients qu’on peut avoir en même temps.»

De son côté, Justine Joseph-Blais indique qu’elle a une liste d’attente. «On a énormément de messages sur les réseaux sociaux et la boîte vocale est toujours pleine, émet-elle. On est booké déjà jusqu’à la mi-juillet.»

La situation est similaire pour Mireille Cloutier. «On avait déjà des grosses journées, mais là je ne sais pas comment on va faire, indique-t-elle. Il faudrait ouvrir plus que les heures normales, mais un moment donné je vais brûler mes employées.»

La propriétaire d’Aguaria Spa ajoute qu’elle a même engagé une réceptionniste temporaire pour trois semaines, «le temps de s’ajuster».

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