«L’administration de Projet Montréal favorise les investissements dans les projets intégrés de réfection de rues plutôt que les dépenses en « pavage électoral » dont la durée de vie ne dépasse pas trois ans», affirme le maire de l’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve à Métro. Ce dernier réagissait à la démarche de l’opposition officielle qui répertorie les nids-de-poule dans ses districts depuis le début du mois.
Cette stratégie de l’administration Plante serait une réponse à un sous-investissement «chronique» s’étant échelonné sur plusieurs décennies, ajoute le maire Pierre Lessard-Blais.
«Les interventions de l’arrondissement incluent bien sûr la réparation de nids-de-poule en fonction de cas prioritaires relevés par les équipes via le 311», assure-t-il.
Du côté des conseillers de l’opposition, on reproche à l’administration Plante d’avoir coupé l’année dernière 100 M$ dans les transferts aux arrondissements pour la réparation des rues locales.
Interrogée à savoir si cette coupe n’a pas un impact sur la réparation des nids-de-poule dans l’arrondissement, l’attachée politique de MHM précise que ces sommes ont été transférées dans les budgets d’infrastructures et de chantiers intégrés, ce qui comprend les infrastructures routières et souterraines.
Montréal continue d’améliorer sa bonne cote de crédit, et espérons qu’au prochain budget, l’opposition appuiera enfin la stratégie d’emprunt de la Ville, si, comme nous, elle valorise la réfection en profondeur des infrastructures.
Pierre Lessard-Blais, maire de MHM
Près de 1000 nids-de-poule dans Tétreaultville
Depuis le début du mois de juillet, le conseiller Julien Hénault-Ratelle s’est donné pour mission de faire le tour du district de Tétreaultville afin de répertorier les nids-de-poule, pour ensuite les signaler au 311.
En date du 19 juillet, le conseiller de Tétreaultville indique avoir logé 127 plaintes.
«Il faut comprendre que 127 plaintes, ce n’est pas 127 trous, c’est 127 coins de rue qui sont problématiques», soutient Julien Hénault-Ratelle.
Comme chacune de ces intersections contient plusieurs nids-de-poule, le conseiller estime qu’il y en aurait près de 1000 dans son district.
Du côté de Louis-Riel, la conseillère Alba Zúñiga Ramos dit avoir répertorié une quarantaine de tronçons de rue problématiques, mais dans le cas de son district, le travail n’est pas encore terminé.
Sommeil troublé
Peu de temps avant que commence l’entrevue à l’intersection des rues de Teck et Taillon, les deux élus ont été interpellés par un résident du secteur.
Ce dernier affirme qu’une plainte a été faite il y a un mois au 311 par l’un de ses voisins, mais que rien n’a été fait depuis. Considérant la situation dangereuse à cette intersection, le résident a raconté que le bruit occasionné par les voitures qui roulent dans les nids-de-poule l’empêche de dormir.
Solutions temporaires
Les deux élus de l’opposition conviennent que des travaux ont été amorcés à la suite de leurs signalements.
«On commence à voir [des travaux] dans Tétreaultville qui ont été faits et on est content de ça, mais on sait que ce sont des solutions temporaires et que des rues doivent être refaites au complet», mentionne Alba Zúñiga Ramos.
Entretemps, les deux élus souhaitent que la qualité de vie des citoyens soit améliorée, non seulement pour les automobilistes, mais aussi pour les cyclistes.
«Ça peut être dangereux, surtout le soir, si [les cyclistes] ne voient pas un trou», mentionne la conseillère de Louis-Riel.
Cette problématique ne serait pas propre à leurs districts, puisque les deux élus ont reçu des demandes de citoyens d’autres districts de MHM, mais également de Rivière-des-Prairies–Pointe-aux-Trembles et de Notre-Dame-de-Grâce. Ils encouragent donc leurs collègues conseillers à faire le même travail pour leur secteur.