Après plusieurs reports dans la dernière décennie, le projet du futur centre de biométhanisation de LaSalle semble enfin se concrétiser.
Les travaux de réhabilitation du site prévu débuteront au courant de l’année, a annoncé le Service de l’environnement de la Ville de Montréal, devant la Commission sur les finances et l’administration, le 12 janvier.
«Nous concentrons présentement nos efforts sur la décontamination du terrain qui va se compléter en 2024», a précisé le directeur du service, Roger Lachance, durant les consultations publiques sur le budget 2022 et le programme décennal d’immobilisations (PDI) 2022-2031 de la métropole.
Une somme de 23,8 M$ est donc prévue à cet effet. Le terrain concerné est une friche industrielle située à l’angle de la rue Saint-Patrick et du boulevard Angrignon. Le site qui appartenait à l’entreprise Solutia Canada a été utilisé comme un dépôt à neige par la Ville de Montréal dans les dernières années.
L’échéancier de la construction à préciser
Si la réalisation du projet, dont le coût total estimé est de 168,9 M$, semble de plus en plus certaine, l’échéancier de la construction du centre reste encore à être établi.
En effet, si les travaux sont pour le moment prévus dans un horizon de quatre à cinq ans, leur réalisation restera sujette à une analyse de l’«évolution des besoins de détournement des matières résiduelles», explique le directeur du service.
En somme, si le centre de biométhanisation de Montréal-Est, qui devrait être mis en service plus tard cette année, répond suffisamment à la demande, la réalisation de celui de LaSalle pourrait être retardée. «Nous allons le construire au moment où nous allons en avoir besoin», s’est contenté de résumer M. Lachance.
Une capacité prévue de 60 000 tonnes par année
D’abord annoncé en 2011 par l’administration Tremblay, puis en 2017 par celle de Denis Coderre pour une mise en service en 2024, le centre de biométhanisation de LaSalle vise à réduire la dépendance de la Ville au marché privé et l’influence de la fluctuation des coûts dans le traitement des matières organiques résidentielles collectées.
D’une capacité de traitement de 60 000 tonnes par année, ce qui est semblable à celle de Montréal-Est, la construction des installations de LaSalle a également pour objectif la réduction de la distance parcourue par les camions jusqu’à un centre de traitement. Cette réduction pourrait ainsi diminuer les émissions de gaz à effet de serre produites par le recyclage des matières organiques.
La biométhanisation pourrait aussi devenir une source de revenus pour la métropole. Elle permet de transformer le contenu des bacs bruns en gaz naturel renouvelable. Celui-ci peut remplacer le gaz d’origine fossile, notamment utilisé pour le chauffage de bâtiments.