L’équipe de robotique de l’école secondaire Cavelier-De LaSalle a remporté deux médailles d’argent lors de la compétition régionale de Robotique FIRST Québec, qui s’est tenue du 7 au 9 avril derniers. Si l’exploit est remarquable, l’impact du projet dans le tissu social de l’école l’est tout autant.
C’était la première fois que la «3550-Robotronix» parvenait à remporter des médailles dans cette compétition en tant que meneur, un accomplissement qui vient couronner plusieurs mois de travail pour l’équipe composée d’une vingtaine d’élèves de la première à la cinquième secondaire.
«Durant l’automne, nous avons des ateliers chaque mardi et jeudi de 16h30 à 20h30, explique le responsable de l’équipe, Stéphane Ikauno. À partir du début janvier, l’équipe reçoit les règles du défi et le cahier de charges du robot à construire. Nous rentrons alors en mode compétition.»
Pendant les trois mois suivants, l’équipe s’est rencontrée près de 20 heures chaque semaine pour concevoir, assembler et tester sa machine, et ainsi être fin prête pour la compétition.
«Dans le défi de cette année, notre robot devait ramasser des ballons de petite taille et les lancer dans deux types de cibles, l’une basse et l’autre haute, afin de faire des points. Ensuite, dans les 30 dernières secondes du défi, il devait escalader le plus de niveaux possible d’une échelle», raconte M. Ikauno, qui est aussi enseignant en mathématique à l’école Cavelier-De LaSalle.
«Notre robot a mieux performé que nous l’avions prévu, et c’est ce qui nous a permis d’aller chercher notre premier doublé dans cette compétition», poursuit-il.
Plus de filles que de garçons
C’était aussi la première fois que l’équipe, qui regroupait principalement de nouveaux membres, était en majorité composée de filles, indique fièrement M. Ikauno.
L’enseignant se réjouit que son projet aide à combattre le biais de représentation des femmes en sciences, notamment en mathématique, en informatique et en ingénierie.
«Nous avions un événement porte ouverte la semaine dernière, et j’ai remarqué que plusieurs jeunes filles du primaire posaient des questions aux membres féminines de notre équipe. Ces jeunes filles affirmaient aussi vouloir faire partie de l’équipe dans les prochaines années», explique le responsable du projet.
Favoriser l’intégration à l’école
Si Stéphane Ikauno reconnaît que son activité permet aux jeunes d’acquérir une quantité impressionnante de connaissances scientifiques, c’est surtout l’esprit d’engagement collaboratif qu’il retient.
«Le projet permet à des jeunes, qui ne se parleraient probablement jamais autrement, de se retrouver ensemble avec un objectif commun. Comme nous regroupons différents programmes de l’école, le projet a un très gros apport social, notamment pour les élèves de classe d’accueil.»
Il indique que l’équipe de robotique permet à des jeunes de mieux s’intégrer dans le tissu collectif de l’école.
À l’origine, le projet a été lancé pour ceux et celles qui ne se retrouvaient pas dans les activités plus classiques qui étaient offertes à l’école.
Stéphane Ikauno, responsable de l’équipe
Son souhait est de voir les parents et le reste de la communauté soutenir ces jeunes de la même manière qu’on pourrait le voir dans le sport, le théâtre ou la danse. «Ils apprennent et se donnent tellement, ils méritent la même reconnaissance.»