Forte de son succès auprès du public, la boutique fondée sur le Plateau-Mont-Royal se déploie à l’extérieur de Montréal et part à la conquête des centres commerciaux. David Chevrier, le fondateur de La Licornerie dévoile les clés de sa réussite.
Ce magasin à l’angle de l’avenue du Mont-Royal et de la rue Saint-Denis ne passe pas inaperçu. Une façade aux couleurs de l’arc-en-ciel, des bulles qui s’échappent de la terrasse en été… C’est au printemps 2019 que La Licornerie, spécialisée autour de la thématique des licornes, a vu le jour sur le Plateau-Mont-Royal.
Avant de se lancer, David Chevrier, qui est aussi à l’origine des Anticafé à Montréal, n’imaginait pas l’engouement pour cet animal fantastique. Tout est parti d’une lampe (en forme de licorne) qui lui a été offerte.
«À l’Anticafé dans Hochelaga [revendu depuis], on faisait de la vente d’antiquités, tout est parti de cette lampe, je l’ai mise sur les réseaux sociaux, c’est la publication qui a été la plus populaire, plein de gens nous ont contactés pour l’acheter», se souvient M. Chevrier.
Intrigué par la popularité de la thématique licorne, David Chevrier a découvert tout un univers au fil de ses recherches. Il tenait là, le concept peu banal de La Licornerie.
«J’ai ensuite fait une étude de marché ludique, j’ai installé une immense licorne en peluche dans ma vitrine et j’ai calculé le nombre de fois où les gens ont voulu l’acheter», ajoute-t-il. Face à l’engouement et l’absence de boutique spécialisée, il s’est lancé.
«Croire en soi»
«Quand j’ai dit à mes proches que j’allais ouvrir un magasin de licornes, c’est pas tout le monde qui m’a félicité et qui m’a dit « Bravo, t’es le meilleur! »» sourit le fondateur.
Et pourtant, ce projet autour de cet animal fantastique n’avait rien de fantaisiste. Sans dévoiler son chiffre d’affaires, l’entrepreneur ne cache pas l’attrait de ses clients pour les objets «licornesques», dont une partie est fabriquée au Québec, qu’il vend. Et pour cause, son succès lui permet, un peu plus d’un an après la fondation de son premier établissement d’ouvrir deux magasins dans de grands centres commerciaux à Brossard (Quartier Dix-30) et à Québec (Galeries de la Capitale).
«Malgré la pandémie, [le chiffre d’affaires] de la succursale du Plateau n’a pas baissé. Même si l’année passée, au moins 30 à 40% de nos revenus provenaient du tourisme», annonce David Chevrier.
Cette année, COVID-19 oblige, La Licornerie a été privée de ses touristes mais bénéficie d’une large popularité. «Notamment grâce à l’émission L’Œil du dragon qui a été vue par près de 1 million de téléspectateurs, aux réseaux sociaux, etc.», précise le chef d’entreprise.
Il explique également cette réussite grâce au potentiel «bonheur et magie» dégagé par les licornes, «surtout en ces temps de pandémie».
Son secret? «Croire en soi et être capable de convaincre les gens de croire en notre projet», explique-t-il. Ensuite, M. Chevrier conseille de se tourner vers des concepts inédits : «Je suis quelqu’un, outre entrepreneur, de créatif, j’aime faire des choses qui n’existent pas, essayer de trouver ce qui est populaire à créer, c’est ce qui me fait vibrer.»
Tellement passionné qu’il compte bien «licorniser tout le Québec», lance-t-il.
L’info en plus
Passionné de concepts inédits comme La Licornerie et L’Anticafé, David Chevrier a aussi créé les événements Complètement sucres et Complètement courge lorsqu’il était directeur des événements pour la Société de développement commercial d’Hochelaga-Maisonneuve.