Véritable «trésor caché» du Plateau-Mont-Royal, la ruelle verte Modigliani rassemble le voisinage et accueille une réelle communauté, selon le président de son comité d’organisation, Patrick Lavoie.
M. Lavoie se lève très tôt presque tous les matins pour nettoyer la ruelle et arroser les plantes. «J’y travaille sans arrêt de 4h30 à 7h», mentionne-t-il.
Cet engagement envers cette ruelle verte a commencé il y a près de quatre ans, lorsque M. Lavoie s’est installé dans le quartier. Il s’est ensuite rapidement impliqué dans la gestion de la ruelle verte Modigliani. Le Comité de la ruelle verte Modigliani a d’ailleurs été créé peu de temps après son arrivée.
Pour lui, il était important de bonifier l’espace et d’unir les gens du quartier.
En 2020, la Ville a remis une subvention de plus de 70 000$ au comité pour qu’il puisse accomplir des réaménagements, dont des travaux d’excavation.
Un milieu de vie
En plus des nombreuses plantes, dont de grands tournesols, fleurs et verdures, des murales se trouvent dans l’espace. Les riverains entretiennent eux-mêmes leur ruelle.
Certains d’entre eux ont même construit des tables et bancs pour que les gens puissent s’y asseoir.
Les gens du quartier se réunissent dans la ruelle pour des 5 à 7. De plus, de nombreux enfants se rassemblent pour y jouer. Un esprit d’entraide et d’unité règne. Des liens importants se créent, partage M. Lavoie.
«Quand je dois sortir de la ville, il y a toujours des gens sur qui je peux compter pour s’occuper des plantes. Vice-versa», affirme-t-il.
Le résident du Plateau aimerait que la ruelle soit encore plus connue. Il invite à bras ouverts les personnes habitant ailleurs à la visiter, même si quelques enfants le font déjà. De plus, il espère influencer les personnes vivant dans d’autres quartiers à lancer leur propre initiative de ruelle verte.
«Je suis fier. Les gens qui passent par ici sont attirés par la ruelle. J’entends leurs conversations. Beaucoup d’entre eux prennent des photos», partage-t-il.
«Cette ruelle mérite d’être mise de l’avant davantage», conclut-il.
Patrick Lavoie tient à souligner le travail effectué par Jeanne Gagnon, une résidente du quartier qui a amorcé le projet en 1998. Si la ruelle verte existe, c’est grâce à elle.
À l’époque, elle avait distribué des brochures aux citoyens du quartier en faisant du porte-à-porte pour les informer sur les bienfaits des ruelles vertes et pour les convaincre d’en accepter une près de chez eux.