Mercier-Hochelaga-Maisonneuve

Starfox: une créature mi-bête mi-robot fait jaser dans Viauville

Une oeuvre de Junko.

Starfox surveille le quartier depuis la mi-mars.

Une créature mi-bête et mi-robot a fait son apparition, il y a quelques semaines sur un monticule du secteur Viauville. Baptisée Starfox par son créateur, cette œuvre d’art éphémère fait beaucoup jaser les citoyens du quartier, surtout qu’elle a été érigée sur le futur site du terminal de Ray-Mont Logistiques.

Junko est le nom que se donne cet artiste anglophone préférant garder l’anonymat. Ce surnom fait référence au mot anglais junk (déchet), puisque ses œuvres sont conçues avec des matériaux récupérés.

Visible à l’extrême est de la rue Ontario, Starfox est loin d’être sa première création. Junko a érigé plusieurs sculptures à Montréal depuis le début de la pandémie, surtout dans le Mile-End. Exception confirmant la règle, l’une d’elles se retrouve à Shawinigan, sur le site d’une ancienne papetière.

Junko privilégie les zones industrielles ou les sites abandonnés, puisque ces lieux contiennent déjà plusieurs rebuts. Son œuvre a donc moins de chance de déranger des citoyens et d’être retirée, contrairement à un parc public par exemple.

Lorsque Junko a créé Starfox, il n’avait pas d’intention politique derrière sa sculpture, puisqu’elle devait au départ se retrouver ailleurs.

Obligé de changer de lieu, c’est un ami qu’il lui a suggéré le futur site du terminal de Ray-Mont Logistiques. Il a alors pris conscience de la controverse entourant ce projet. Il a conclu que le site était idéal pour sa création, puisqu’elle devient un symbole afin que cet espace demeure sauvage, puisqu’elle représente un animal.

Rappelons que ce projet de terminal ne fait pas l’unanimité dans le secteur, un groupe de citoyens baptisé Mobilisation 6600 s’y opposant depuis plusieurs années. L’arrondissement Mercier–Hochelaga-Maisonneuve s’y était opposé également, mais a été débouté par la cour d’appel en février dernier, cette dernière exigeant qu’un permis de construction soit délivré à Ray-Mont Logistiques.

L’art avant l’artiste

Junko préfère garder l’anonymat afin que ce soient ses œuvres qui soient mises de l’avant et non l’artiste. Des créations qu’il décrit comme des personnages (characters, en anglais) auxquels il souhaite donner une vie propre en s’effaçant.

Junko affirme être fasciné par les animaux et les créatures depuis toujours. Enfant, il créait déjà des dinosaures, des monstres et des extraterrestres. C’est une «continuation» de la démarche qu’il a développée toute sa vie, dit-il.

Si vous ne pouvez pas vous déplacer, il est possible d’admirer les créations de Junko sur son compte Instagram junko.playtime.

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