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Ray-Mont Logistiques: mobilisation après une décision de la Cour

Vue partielle du site Photo: Gracieuseté/Renard Frak – François Plourde

Mobilisation 6600 peste contre la décision de la Cour d’appel qui a donné gain de cause à l’entreprise Ray-Mont Logistiques dans le litige qui l’opposait à la Ville de Montréal.

L’entreprise, fournisseuse intégrée de services logistiques, avait demandé un permis pour construire sur son terrain situé dans le secteur Assomption Sud-Longue-Pointe, une plateforme intermodale de transbordement de marchandises d’un mode de transport à l’autre.

L’arrondissement de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve (MHM) s’y était opposé et Ray-Mont Logistiques a saisi la justice qui lui a finalement donné raison. La Cour d’appel exige alors de délivrer le permis de construire à Ray-Mont Logistiques.

Mobilisation 6600 réitère qu’elle se prononçait contre le projet de l’entreprise depuis 2016 et que les deux dernières administrations en place à l’arrondissement de MHM en faisaient autant. La décision de la Cour d’appel est donc qualifiée de mauvaise nouvelle par Anaïs Houde, porte-parole du mouvement citoyen.

«Dix étages de haut dans la face»

«Trois juges viennent de dire qu’on est obligé de supporter 24h sur 24 des conteneurs de 10 étages de haut dans notre face. C’est quand même incroyable et doublement fâchant et irrespectueux de la qualité de vie et du développement que nous on souhaite pour notre quartier», se désole-t-elle.

Elle constate que la Ville a les mains liées et ne peut que s’asseoir avec Ray-Mont Logistiques. Mobilisation 6600 martèle qu’elle ne va pas pour autant rester inactive. Elle promet de continuer à alerter le maximum de gens afin de leur faire comprendre «qu’il n’y a pas d’acceptabilité sociale à ce genre de développement à Montréal dans un quartier qui est aussi densément peuplé que le nôtre.»

Réactions du député et du CEM-E

Mme Houde reconnaît que son mouvement citoyen a l’appui de certains politiciens comme le député d’Hochelaga-Maisonneuve, Alexandre Leduc de Québec Solidaire. Elle déplore par contre un manque de soutien du député de Bourget, Richard Campeau, de Coalition Avenir Québec.

«J’ai bien entendu pris connaissance du jugement entourant le litige entre Ray-Mont Logistiques et la Ville de Montréal. Compte tenu que le dossier était en cour au moment de mon entrée en poste, il était impossible pour moi d’intervenir. Je comprends la déception de certains citoyens vis-à-vis le jugement. Maintenant, j’invite tous les acteurs à s’asseoir et travailler ensemble», a exhorté dans un courriel à Métro M. Campeau.

Contacté, le Collectif en environnement Mercier-Est (CEM-E) avoue ne pas être surpris par la décision de justice et qu’il se peut que légalement l’entreprise soit dans ses droits. «Le CEM-E est toutefois déçu que l’on ne tienne pas compte dans cette décision des nuisances apportées au quartier pour un projet digne des années 50», s’indigne Raymond Moquin, président du collectif.

Pour lui, l’administration municipale doit envisager d’autres mesures, notamment des normes de qualité architecturales élevées applicables à toute construction et des normes de verdissement qui créeront un écran végétal notable.

«Idéalement, des discussions avec l’entreprise sur une transformation de ses méthodes de transbordement devraient être entreprises afin qu’elle se soumette aux nouvelles réglementations et aux meilleures pratiques de l’industrie», recommande M. Moquin.

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