L’Atelier d’histoire Mercier–Hochelaga-Maisonneuve propose des visites guidées à vélo du cimetière Le Repos Saint-François d’Assise dans Mercier.
Fondé en 1916, Le Repos Saint-François d’Assise est le deuxième plus grand cimetière à Montréal après Notre-Dame-des-Neiges.
Le directeur général de l’Atelier d’histoire Mercier–Hochelaga-Maisonneuve, William Gaudry, explique que l’administration du Repos axe ses interventions sur les vivants. Des concerts en plein air y sont organisés et contrairement aux cimetières Notre-Dame-des-Neiges et Mont-Royal, les vélos y sont permis et encouragés.
«Il faut dire que ce n’est pas le même enjeu, parce que c’est du vélo de compétition à Notre-Dame-des-Neiges et à Mont-Royal, ici c’est plus du vélo de plaisance.»
Auparavant, l’Atelier faisait des visites du Repos en autobus, mais avec la pandémie, les organisateurs ont opté pour le vélo.
«C’est une façon aussi d’allier le sport, la découverte et l’histoire. On voyait l’opportunité de faire quelque chose de nouveau.»
William Gaudry, directeur de L’Atelier d’histoire Mercier–Hochelaga-Maisonneuve
En plus de découvrir les grands personnages inhumés ayant marqué l’histoire culturelle, politique et sociale du Québec, tels que le comédien Claude Blanchard et l’aviatrice Marie Magella St-Martin, les visiteurs pourront entre autres admirer des monuments érigés par Le Repos pour « certains types de recueillements ».
«Il y a un monument pour les femmes assassinées et disparues, un autre associé aux enfants disparu, notamment Sébastien Métivier qui n’a jamais été retrouvé dans Hochelaga.»
Une disparition remontant à 1984 et qui à l’époque, avait fortement ébranlé le Québec.
Les visiteurs pourront également découvrir dans la section vietnamienne du cimetière, un un monument consacré aux combattants des forces armées de la République du Vietnam tombés au champ d’honneur lors de la guerre opposant les nationalistes et les communistes ainsi qu’aux réfugiés de la mer (boat people).
À la découverte d’une industrie
William Gaudry veut profiter de la visite pour parler de l’industrie de la mort. Son fonctionnement, mais également différents types de rites funéraires que ce soit la mise en terre, l’incinération ou encore de la mise en crypte, un marché émergeant selon lui, particulièrement auprès de la communauté italienne arrivée à Montréal dans les années 1950.
Le cimetière Le Repos Saint-François d’Assisse a d’ailleurs annoncé en juin la construction d’un douzième mausolée-crématorium pour répondre à la demande. Selon M. Gaudry, plus de 80% des gens se font incinérer de nos jours.
Puisque la visite guidée de deux heures se limite à 15 personnes, celle du 22 août est déjà complète. Il ne restait que trois places pour le 19 septembre lors de l’entrevue avec M. Gaudry.
Il assure en revanche qu’une autre date sera proposée au mois d’octobre dans les environs de l’Halloween, un moment «vraiment merveilleux» selon lui, pour visiter le cimetière Le Repos Saint-François d’Assise.
Croisière historique
Le 12 et le 26 septembre à 14 h, l’Atelier d’histoire Mercier–Hochelaga-Maisonneuve organise également des croisières de deux heures pour découvrir l’arrondissement du point de vue du fleuve Saint-Laurent.
Le départ se fait à la promenade Bellerive et le bateau longe toutes les berges jusqu’aux alentours de la rue Moreau.
Un arrêt est prévu dans l’ancienne cale sèche de la Canadian Vickers, située à proximité de la rue Viau, permettant d’avoir une vue impressionnante sur le silo numéro 4.
«[Le silo] est absolument fantastique. Moi, je l’ai déjà visité à pied. Quand on le voit de la rue Notre-Dame, il est gros, mais quand on le voit de près, il est encore plus gros», soutient le directeur de l’Atelier, William Gaudry.
Le prix du billet est de 25 $ plus taxes. Les réservations pour les croisières Un quartier et son port doivent se faire sur le site web du croisiériste Navark.