Malgré le retrait de la candidature de Marc-Antoine Desjardins et les promesses de Balarama Holness sur la question linguistique, la candidate à la mairie de Mercier–Hochelaga-Maisonneuve pour Mouvement Montréal, Patricia Tulasne, maintient le cap.
On apprenait mardi que le chef de Ralliement pour Montréal, Marc-Antoine Desjardins, qui s’était rallié au candidat à la mairie de Mouvement Montréal, Balarama Holness, se retirait de la course électorale. Il quitte ainsi son poste de co-chef.
Invitée à réagir au sujet de cette nouvelle, Patricia Tulasne dit en avoir parlé avec Lili-Anne Tremblay, candidate à la mairie de l’arrondissement de Saint-Léonard. Celle ci est pressentie comme la successeure de Marc-Antoine Desjardins au poste de co-cheffe de Mouvement Montréal.
«Si l’on est encore debout après toutes les tempêtes qu’on traverse depuis le début de cette campagne, eh bien, imaginez si les citoyens nous mettent au pouvoir le 7 novembre! Imaginez à quel point on va être fort et comment on va pouvoir venir à bout de tous les problèmes.», déclare Patricia Tulasne.
Affirmant qu’il n’y a plus rien qui lui fait peur et qu’elle continuera jusqu’au bout, la comédienne a cité le philosophe et dramaturge de l’Antiquité, Sénèque, pour appuyer son propos : «Les destins conduisent celui qui veut, mais traînent celui qui ne veut pas.»
Patricia Tulasne contre un référendum
Même si la candidate poursuit sa campagne, elle n’est pas pour autant d’accord avec certaines positions du candidat à la mairie, Balarama Holness.
Mme Tulasne soutient qu’elle s’est engagée en politique pour un parti se nommant Ralliement pour Montréal, «un parti qui faisait la promotion de la langue française et du rayonnement de la culture française.»
Patricia Tulasne a des origines parisiennes et sa carrière en français au Québec. Elle ne comprend pas pourquoi elle se retrouve aujourd’hui à discuter de cette proposition de M. Holness de faire de Montréal une ville bilingue.
«Je ne me suis pas embarquée en politique pour débattre de la pertinence d’un Montréal bilingue. C’est à Balarama Holness qu’il faudrait en parler, ce n’est pas mon combat.»
Elle admet que les gens de l’arrondissement sont déçus et elle affirme les comprendre.
«La charte de la Ville de Montréal spécifie que c’est une ville française. À la limite, ce n’est même pas de juridiction municipale, donc je ne sais même pas pourquoi le débat est sur la table en ce moment. Balarama Holness n’a pas le pouvoir de décréter que Montréal est une ville bilingue.»
Si elle souhaite se lancer en politique, c’est pour répondre aux enjeux touchant l’arrondissement qu’elle habite depuis plus de 20 ans, et accélérer la mise en place de solutions.
«Je trouve qu’on ne s’en va pas dans la bonne direction. J’ai passé la soixantaine et j’ai envie, pour les années qu’il me reste, de m’impliquer dans ma communauté et de me mettre au service des gens.»
Patricia Tulasne aimerait également que les citoyens et les organismes communautaires soient davantage consultés par l’arrondissement.