Willl Prosper a choisi la veille de la grande marche pour le climat pour dévoiler son plan d’action pour l’environnement. Le candidat de Projet Montréal à la mairie de Montréal-Nord veut changer « l’image négative » de l’arrondissement en mettant l’accent sur la transition écologique.
«Quand on pense transition écologique ou environnement, personne ne pense à Montréal-Nord. Moi, ce que je veux faire, c’est mettre la transition écologique de l’avant. »
Pour lui, justice sociale et environnement vont de pair, c’est pourquoi il aime parler de « justice climatique ». « Montréal-Nord est un endroit où on vit les impacts de la crise climatique plus fortement, à cause des poches de pauvreté. Il faut commencer à penser de façon différente », souligne-t-il.
M. Prosper compte nommer un responsable de la transition écologique à l’arrondissement. Un aspect de son plan qu’il juge « novateur ».
« On veut ainsi s’assurer de développer un réflexe vert sur tout aménagement, sur toute construction », a-t-il fait valoir.
« Stratégie canicule »
Le plan prévoit mettre en place une « stratégie canicule » pour protéger les plus vulnérables des grandes chaleurs. Cela prendrait la forme d’une brigade pour déplacer les gens vers des espaces de fraîcheur. Le CIUSSS a déjà une initiative du genre, mais M. Prosper veut l’implanter plus largement.
« Il n’y en a qu’un peu qui est fait, il faut qu’on en fasse beaucoup plus. On a plus d’îlots de chaleur qu’ailleurs, on ne peut pas être à la remorque. »
Will Prosper, candidat de Projet Montréal à la mairie de Montréal-Nord
M. Prosper veut aussi améliorer les jeux d’eau et les pataugeoires, en plus d’installer des brumisateurs. Il déplore que des pataugeoires aient été fermées pendant l’été en pleine canicule.
Espaces verts
Pour ce qui est des espaces verts, Projet Montréal compte entre autres miser sur les cours partagées, comme l’Espace Lapierre, qui est aussi un lieu d’échange communautaire. Le tout se ferait en consultant le voisinage, souligne M. Prosper.
Selon lui, l’administration en place n’en fait pas suffisamment. Des espaces comme la rue de Dijon ou l’Espace Lapierre on les « compte sur les doigts d’une main », selon M. Prosper.
Il ajoute que les rues larges de l’arrondissement sont propices à l’installation de pots de fleurs et de saillies de trottoir vertes, sans même toucher aux places de stationnement. Un plan de transport complémentaire suivra, a précisé M. Prosper.