Les cols bleus de Montréal-Nord dénoncent l’inaction de la Ville de Montréal et de leur syndicat face au racisme à l’arrondissement de Montréal-Nord mis en lumière dans deux rapports dévoilés au printemps.
Une quarantaine de cols bleus ont demandé une réparation par rapport aux préjudices subis l’une conférence de presse organisée par le Centre de recherche-action sur les relations raciales (CRARR) dimanche.
Leur sortie survient six mois après la publication de rapports sur le racisme à l’endroit des cols bleus à l’arrondissement de Montréal-Nord.
On y fait notamment état de favoritisme à l’endroit des candidats blancs, de ségrégation dans la cafétéria ainsi que de la difficulté pour les employés racisés d’accéder à des postes de contremaître.
Sensibilisation
Dans un communiqué, le Syndicat des cols bleus regroupés de Montréal indique travailler à corriger les lacunes dénoncées.
«Nous travaillons d’arrache-pied avec des spécialistes externes afin de mettre sur pied une vaste campagne de sensibilisation et de formation sur les effets négatifs du racisme et des discriminations dans tous nos milieux de travail», affirme dans le communiqué Luc Bisson, président du Syndicat.
De son côté, l’arrondissement de Montréal-Nord croit pouvoir arriver à une entente par la négociation, en dehors des tribunaux.
«Des rencontres productives ont déjà eu lieu et se poursuivront dans les prochains jours afin de parvenir à une entente satisfaisante pour l’ensemble des parties», peut-on lire dans un communiqué publié sur le site de la Ville de Montréal à la suite de l’annonce.
Racisme
Les deux rapports d’enquête avaient été commandés par le Syndicat et la Ville de Montréal à la suite de dénonciations faites dans les médias et sur les réseaux sociaux.
Des cols bleus avaient entre autres déploré que de nombreux employés noirs aient échoué à examen de conduite de camion avec remorque.
Selon l’un des rapports, les allégations de racisme dénoncées sur Facebook sont fondées.