Rosemont–La Petite-Patrie met un frein à l’implantation des vignettes de stationnement sur son territoire. L’administration Croteau gèle toutes les nouvelles demandes de zones de stationnement tarifé et pourrait même annuler la tarification, décidée récemment, dans certains secteurs.
Confrontés à une grogne populaire grandissante sur les zones de stationnement sur rue réservé aux résidents (SRRR), les élus de Rosemont–La Petite-Patrie ont annoncé vouloir faire une pause, le temps de réévaluer le système d’implantation.
«On a décidé de changer d’idée et de revenir en arrière pour le bien public», reconnaît le maire Croteau.
Pourtant, Rosemont–La Petite-Patrie prévoyait implanter deux fois plus d’espaces SRRR en 2015 qu’au cours des quatre dernières années, grâce à l’assouplissement de la réglementation.
Selon la nouvelle méthodologie adoptée au début de l’année, une base systématique de 30% de stationnements tarifés est mise en place pour chaque secteur où les citoyens ont font la demande, contre 70% sans vignettes.
L’administration souhaitait ainsi résorber une liste d’attente longue d’une centaine de requêtes.
«Le nouveau système que l’on pensait juste a créé énormément d’insatisfaction. On va rectifier le tir», a concédé le conseiller de Saint-Édouard, François Limoges.
Retour en arrière
Lors du dernier conseil d’arrondissement, une pétition de près de 300 signatures a été déposée, venant enfoncer le clou.
«Cette pétition demande le retrait pur et simple de ces vignettes et le remboursement, pour ceux qui ne pensaient pas avoir d’autre solution que de les payer», a expliqué Luc Chartrand, citoyen de la rue De Normanville, qui s’était fait porte-voix pour l’occasion.
Les résidents du secteur ont connu deux élargissements de zones SRRR, en mai et en juillet dernier, au nord de la rue Beaubien, malgré le refus qu’ils avaient exprimé l’an dernier, lors d’une consultation de l’arrondissement. Depuis, plusieurs rencontres avec les élus ont eu lieu et se sont même accélérées durant l’été.
Trouver un nouveau système
L’administration locale va maintenant devoir plancher sur un nouveau système; une réglementation qui devra satisfaire les deux clans, pour ne pas ralentir les demandes et ne pas imposer de nouvelles zones dans des secteurs non désirés.
«On s’est donné jusqu’en début d’année 2016 pour arriver avec un nouveau processus», laisse savoir M. Croteau.
Plusieurs citoyens de la rue De Normanville ont demandé des actions concrètes, avec un retrait de la zone et un remboursement.
«On ne peut pas retirer une zone de vignettes en cours de route, prévient M. Croteau. Il n’y a aucune possibilité de remboursement. La totalité des espaces a déjà été vendue et utilisée.»
Le maire a toutefois ajouté que des vérifications allaient être faites pour définir la période propice à l’enlèvement de cette zone SRRR.
Rappelons que dans Rosemont–La Petite-Patrie, la première vignette coûte 115$ et la seconde, 280$.