C’est au beau milieu d’une pandémie que Jennifer Annett-Bonneau a trouvé un emplacement pour son école Cheer Mouvement & Danse, dans un local situé au coin des boulevards Thimens et Marcel-Laurin. Les dernières années ont été mouvementées pour la résidente d’Ahuntsic-Cartierville.
Son entreprise, qui offre des cours pour les enfants âgés d’un an et plus, était associée aux Spartans, l’association de football de Saint-Laurent. En 2011, l’arrondissement aurait cependant mis fin à cette collaboration.
Mme Annett-Bonneau s’est alors tournée vers le cégep de Saint-Laurent. «Ça fonctionnait plus ou moins parce qu’on n’avait pas le droit de faire de publicité avec eux. On ne pouvait pas dire que nos cours étaient là», raconte la femme de 30 ans.
Il y a deux ans, Cheer Mouvement & Danse s’est relocalisée au Collège Vanier. Tout fonctionnait jusqu’à l’arrivée de la pandémie. En vertu des consignes des autorités sanitaires, il était impossible dorénavant de donner des cours en milieu scolaire.
Mme Annett-Bonneau n’avait toutefois pas dit son dernier mot. Avant de s’installer sur le boulevard Thimens à l’automne, ses cours ont d’abord été offerts dans les parcs.
«Les enfants ont besoin de quelque chose. Ce sont eux le plus important dans tout ça.» -Jennifer Annett-Bonneau
Popularité
Le besoin d’être actif s’est rapidement fait sentir chez les résidents de Saint-Laurent, alors que les options sont actuellement limitées. Les inscriptions de Cheer Mouvement & Danse ont presque doublé à la reprise des activités, selon Mme Annett-Bonneau, qui compte aujourd’hui une cinquantaine d’élèves.
Afin de limiter les risques de transmission du virus, un seul élève ou une bulle est présent pour chaque cours. «Si une école m’appelle me dit ‘’on va amener cinq enfants, mais ils sont tous dans la même classe’’, ça on a le droit de le faire», explique-t-elle.
Le père de Mme Annett-Bonneau était aussi impliqué dans l’arrondissement, ayant été responsable de la ringuette pendant plus de 30 ans. «Les sports à Ville Saint-Laurent, c’est très très important pour la famille», dit-elle.
La jeune professeure Meg-Anne Vallée qui aura 18 ans le mois prochain donne un coup de main à Mme Annett-Bonneau. «C’est vraiment le fun avec les jeunes. On peut voir toutes les différences avec les âges et les niveaux», indique Meg-Anne, qui cherche à acquérir de l’expérience à travers ses classes. «C’est de faire différents exercices pour tous les âges», poursuit-elle.
Jennifer Annett-Bonneau a lancé une levée de fonds à l’automne afin de pouvoir se procurer le matériel pour ses participants.