Soutenez

Discorde autour de l’achalandage dans les parcs à Saint-Laurent

Pendant le confinement, l’achalandage dans les parcs divise les résidents de Saint-Laurent.
Pendant le confinement, l’achalandage dans les parcs divise les résidents de Saint-Laurent. Photo: Gracieuseté

Plusieurs résidents de Saint-Laurent convergent vers les parcs de l’arrondissement afin de profiter des seules activités, comme la glissade, qui leur sont permises durant le confinement. D’autres craignent d’être exposés au virus, mais une épidémiologiste tempère ces inquiétudes face aux risques potentiels.

«J’y vais régulièrement avec mes propres enfants et je me sens tout à fait en sécurité. Je ne vois pas l’enjeu. Je ne vois en quoi il faudrait être précurseur et aller au-delà de ce que la Santé publique demande», souligne Thierry Nantel, qui habite le quartier Bois-Franc.

Les risques de contamination dépendent du jugement de tous, convient une autre citoyenne. «Dans mes sorties personnelles généralement les parents respectent la distanciation avec les autres familles. S’il y a trop de gens à la butte/patinoire/etc. on choisit de passer notre tour pour cette journée-là… On se reprend une autre fois!», écrit dans un groupe de citoyens sur les réseaux sociaux, Melly Mofford.

Mais face aux comportements du voisinage, d’autres Laurentiens préfèrent éviter les foules. C’est le cas de Vicky Ung qui a la chance d’avoir une cour arrière. Sur les réseaux sociaux, elle a vu des photos et des vidéos où la distanciation n’était pas respectée ou le masque peu porté.

«Tout le monde veut s’amuser avec la belle neige qui est tombée, mentionne au bout du fil celle qui réside près de la station Côte-Vertu.  Ce sont des places qui sont bondées, donc pour moi il y a beaucoup plus de chance que parmi tous ces gens que quelqu’un porte le virus ou soit asymptomatique», estime-t-elle.

Une internaute fait écho à ces propos dans un groupe citoyen. «Le week-end [dernier] était totalement hors de contrôle. Des enfants partout, les uns sur les autres se frayent un chemin à travers les foules sans parents en vue», raconte Danielle Bercovitch.

«Les activités à l’extérieur sont beaucoup moins dangereuses.» -Dre Nimâ Machouf

Plaintes

La patrouille de sécurité urbaine de Saint-Laurent a reçu trois plaintes au sujet de l’achalandage dans les parcs. Le maire d’arrondissement Alan DeSousa a pour sa part été questionné par une personne et une photo lui a été transmise.

«Le respect des règles du gouvernement en matière de Santé publique incombe au SPVM, notamment en ce qui concerne les parcs faisant partie du domaine public, fait savoir le chargé de communication à l’arrondissement, Marc-Olivier Fritsch. Nous avons d’ailleurs installé des signalisations dans tous nos parcs avec les mesures sanitaires en vigueur à respecter.»

Risques inférieurs

L’épidémiologiste et chargée de cours à l’École de santé publique de l’Université de Montréal, Dre Nimâ Machouf, ne passe pas par quatre chemins. «À l’extérieur, on sait que le risque de contamination est de loin inférieur au risque qu’on en coure à l’intérieur. Donc déjà, il y a ça comme prémisse de base», indique-t-elle.

Les nombreuses manifestations au Québec dans la dernière année ayant rassemblé plusieurs milliers de personnes – dont celles qui militaient contre le port du masque – n’ont pas été des sources d’éclosions, expose la scientifique.

Les contacts demeurent toutefois à éviter. «Par exemple dans les sports, parce que les gens font du cardio, ils respirent très fort. À ce moment-là, le risque de transmission par gouttelettes est présent», souligne Dre Machouf.

Le distance de deux mètres entre chacun doit d’être respecté. Le port du masque n’est pas nécessaire à moins d’être rapproché.

Articles récents du même sujet

Mon
Métro

Découvrez nos infolettres !

Le meilleur moyen de rester brancher sur les nouvelles de Montréal et votre quartier.