Le centre des femmes de Saint-Laurent ira à la rencontre des Laurentiennes et des Laurentiens en distribuant du chocolat chaud dans les parcs et près des commerces de l’arrondissement au cours des prochaines semaines. Son objectif est de faire de la sensibilisation sur la différence entre la colère et la violence.
Depuis le début de l’année, le nombre d’appels diminue chez l’organisme qui œuvre à l’amélioration de la condition des femmes dans Saint-Laurent et sur l’île de Montréal.
Alors que ses activités affichaient un bon taux de participation avant les fêtes, les nouvelles mesures sanitaires et l’impossibilité de tenir des rassemblements ont forcé l’organisme à trouver de nouveaux moyens de rejoindre sa clientèle.
C’est pourquoi à partir du 19 janvier, une Brigade sécurité chocolat chaud ira à la rencontre des Laurentiens afin de, notamment, les sensibiliser à la différence entre la colère et la violence.
Cette brigade parcourra patinoires, centres commerciaux, stations de métro et pentes enneigées dans les prochaines semaines pour discuter avec les Laurentiennes et en leur offrant un chocolat chaud.
«On sent que les gens vivent de l’épuisement et de plus en plus de colère, explique la coordonnatrice Monique Desjardins. Cette émotion, qui peut être saine, peut aussi devenir la porte d’entrée d’un cycle de violence. En offrant du chocolat chaud, on espère que les gens vont s’arrêter pour en discuter avec nous.»
Sensibiliser
Ce programme se développe alors que les problématiques de violence conjugale ne s’améliorent pas depuis le début de la pandémie.
«On le sait, la violence conjugale est toujours bien présente, indique l’intervenante communautaire Claudia Santibanez. Mais ce qui se passe en plus, c’est que des femmes sont victimes de violence, mais ne s’en rendent pas compte.»
C’est pourquoi un dépliant a été créé par l’organisme et sera distribué par la brigade au cours des prochaines semaines. «On veut faire la différence entre une colère non maîtrisée et une colère qui est utilisée pour avoir un pouvoir sur l’autre», continue-t-elle.
On veut que les femmes sachent que le Centre des femmes est là pour elles, et ce, même s’il y a la pandémie et même avec les mesures sanitaires.
Claudia Santibanez
Une série d’ateliers et de conférences seront d’ailleurs offerts par le Centre à ce sujet au courant du mois de février afin de pousser plus loin cette sensibilisation.
Outre ce nouveau projet, l’organisme continue d’offrir ses services en personne et a développé une programmation d’activités en virtuel. Sa halte-garderie se déplacera à l’extérieur afin de pouvoir rester ouverte en assurant la sécurité des participants.
Les dates et lieux exacts du passage de l’escouade dans l’arrondissement seront communiqués dans les prochains jours sur les pages Facebook et Instagram de l’organisme.