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L’austérité: source de stress et d’inquiétudes pour les résidents

Photo: Isabelle Bergeron/TC Media

Nombreux sont les citoyens stressés et inquiets à la suite des nombreuses compressions budgétaires et de services annoncées par le gouvernement Couillard. Une vingtaine de résidents se sont réunis, le 17 mars, afin de prioriser leur cheval de bataille.

«C’est très stressant, le gouvernement provincial s’est penché sur la notion de mourir dans la dignité dernièrement, mais nous ne devons pas non plus oublier de parler de vivre dans la dignité», lance une résidente.

«J’ai l’impression que le gouvernement agit en tyran», poursuit son voisin.

Lors d’une assemblée citoyenne, organisée par la Table de quartier Hochelaga-Maisonneuve, les résidents ont partagé leurs préoccupations sur l’impact des coupes dans le milieu de la santé, de l’éducation et du communautaire.

«L’augmentation des tarifs d’Hydro-Québec et de la Société de transport de Montréal m’affecte particulièrement, car je suis un étudiant. Ça diminue considérablement mes revenus. De plus, avec les compressions dans le milieu universitaire, deux de mes cours ont été annulés», illustre un résident de Hochelaga-Maisonneuve.

«Je travaille dans le milieu de la santé et je suis très nerveuse au sujet de mon avenir. Je ne sais pas ce qui m’arrivera après l’entrée en vigueur de la loi 10 ni de mes futures conditions de travail», avoue Louise.

«Ce qui m’inquiète, c’est la perte des lieux de participation citoyenne. Où pourrons-nous nous informer de ce qui se fait dans nos institutions et où pourrons-nous nous faire entendre désormais», questionne Étienne, un participant.

«Moi, j’ai peur du surmenage engendré par toutes ces coupes. Avec l’abolition de postes et de services, c’est le milieu communautaire qui devra répondre à toutes les demandes, mais cette fois, avec moins de moyens. Nous ne pourrons pas éponger tous ces impacts», ajoute Maggie, une employée d’un organisme communautaire du quartier.

Les priorités
Tous les participants s’entendent: il faut réagir rapidement pour tenter de changer les choses. Les points auxquels ils devraient s’attaquer le plus vite sont la hausse des tarifs, notamment pour l’électricité et le transport en commun, la précarité des emplois et la disparition des lieux de concertation.

«En perdant des lieux de concertation, on perdra espoir dans notre société, mais aussi nos institutions. Sans espoir, les gens ne voudront pas s’engager dans la communauté. C’est important d’agir rapidement pour éviter cette conclusion», lance une résidente.

«Il faut se battre ensemble, créer une force commune afin d’aller plus loin. Nous devons manifester et ne pas rester silencieux», ajoute Jeanne Bouffard, résidente et membre du comité de défense des droits de la table de quartier.

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