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Un métier à hauteur de héros

Les pompiers du Service de sécurité incendie de Montréal (SIM) ont de meilleures conditions de travail que leurs homologues canadiens.

Le député fédéral Raph Goodale a commencé sa campagne pour que soit adopté à l’automne le projet de loi M-388, qui défend de meilleures conditions de travail et une plus grande sécurité financière pour les pompiers et leurs familles en cas de décès en devoir.

Si adopté, ce projet de loi aurait un impact marqué pour les pompiers des petites municipalités canadiennes qui ne jouissent pas tous de conditions de travail comparables à celles des pompiers montréalais.

Jean Bartolo, assistant directeur du centre de services des ressources humaines au SIM, rappelle qu’« on rentre tout le temps là où tout le monde sort. Tous les pompiers sont toujours à risque, mais les conditions de travail ne sont pas les mêmes partout au Canada », explique l’assistant directeur.

Par exemple, dans le reste du pays, plus particulièrement dans les petites municipalités, 75% des pompiers sont à temps partiel et doivent avoir un autre travail, les conditions varient beaucoup selon les régions.

« Malheureusement, la variation des salaires peut avoir un impact sur les assurances et la pension versée à la famille en cas de décès en devoir », explique Jean Bartolo. Comme dans toutes les villes de grande importance au Canada, les pompiers du service de Sécurité incendie de Montréal travaillent à temps plein.

« Nous sommes en faveur du projet de loi M-388, on ne peut pas être contre », dit le cadre du SIM. « C’est une vocation d’être pompier et c’est encore plus évident dans les petites municipalités. Vous savez, c’est quelque chose de se faire réveiller à Noël, ou de se faire appeler pendant la fête des enfants. Ce projet de loi, ça assurerait une sécurité financière à ma famille », estime Jean Bartolo.

Santé et sécurité au travail

Aussi à Montréal, le SIM a une division responsable de la santé et de sécurité au travail, ce qui n’est pas le cas partout au Canada. Lors d’un incendie d’une importance plus grande qu’une première alerte (ce qui correspond à l’équivalent d’un feu de cuisinière) un membre de la division de santé et sécurité est dépêché sur les lieux pour assurer la sécurité des pompiers.

« On analyse les interventions passées pour prévenir le danger. C’est un travail constant qui nous permet de réduire les accidents au travail et de bien outiller les pompiers. On s’assure de connaître nos bâtiments. Les pompiers visitent les bâtiments à risque et font des plans d’intervention. Quand les pompiers connaissent les bâtiments, ils peuvent mieux gérer les interventions », dit M. Bartolo.

Le métier de pompier demeure une vocation dangereuse, comme le prouve la mort du pompier Thierry Godfrind à Saint-Laurent le mois dernier. Le SIM n’a pourtant pas de problème de recrutement. « Le métier de pompier, c’est souvent des rêves d’enfance. Quand on parle aux enfants, ils veulent tous être pompiers ou policiers. Certains enfants poursuivent leurs rêves », conclut M. Bartolo.

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