Québec assouplit les mesures sanitaires pour Noël. Les rassemblements familiaux dans les résidences pourront réunir jusqu’à 20 personnes pendant la période des fêtes, et ce, dès le 23 décembre. L’assouplissement suit une recommandation du directeur national de santé publique, Horacio Arruda.
Aucune mesure coercitive ne sera toutefois imposée aux familles récalcitrantes, et aucune date de fin n’est prévue pour l’assouplissement.
«On ne commencera pas à aller voir dans les partys privés si les gens respectent la limite de 20», a précisé Christian Dubé en conférence de presse, mardi. «On se fie aux Québécois. Les gens savent le risque qu’ils prennent en amenant un non vacciné dans un rassemblement de personnes vaccinées. On ne commencera pas à demander le passeport vaccinal.»
Il n’en demeure pas moins que la santé publique conseille aux familles d’éviter des convives non vaccinés.
«C’est malheureux, les familles seront obligées de faire un arbitrage. Mais on se fie aux Québécois pour prendre cette décision-là», a indiqué Christian Dubé.
«Si un invité non vacciné prend part à une fête avec des individus inoculés, la distanciation physique de même que le port du masque doivent être respectés», a précisé le Dr Arruda.
Les mesures sanitaires actuelles devraient demeurer les mêmes jusqu’au temps des fêtes.
Écarts de conduite
La santé publique propose aux entreprises de tenir leurs fêtes de Noël dans les restaurants, des environnements jugés davantage «contrôlés», dans l’optique de limiter la propagation du virus. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, constate toutefois que les mesures sanitaires sont moins bien suivies dans ces établissements.
Le ministre de la Santé étudiera avec sa collègue de la sécurité publique, Geneviève Guilbault, la possibilité d’ajouter des mesures pour s’assurer que les règles sanitaires soient respectées dans les restaurants. Pour l’instant, les propriétaires doivent continuer d’imposer le passeport vaccinal.
Des conspirationnistes dénoncés sur la page Facebook comme «tu t’exposes, je t’expose», incitent la population à ne pas respecter les mesures sanitaires dans les restaurants et dans d’autres établissements où le passeport vaccinal est obligatoire.
Christian Dubé a ajouté qu’«il est encore beaucoup trop tôt» pour lever l’obligation de porter le masque dans les lieux publics, citant la montée du variant Omicron. Aucun cas de ce variant n’a été identifié au Québec.
Groupe élargi
Plusieurs personnes seront désormais admissibles à une troisième dose de vaccin. On compte dans ce groupe les travailleurs de la santé, les personnes atteintes d’une maladie chronique et les membres de communautés éloignées. Dès le 1er janvier, les personnes âgées de 60 ans et plus pourront aussi prendre un rendez-vous pour recevoir une dose de rappel.
Le Comité consultatif national de l’immunisation (CCNI) recommande une troisième dose pour les 18 ans et plus, mais particulièrement pour les gens âgés de plus de 50 ans, car «ils sont les plus à risque de complications».
Depuis le 22 novembre, les personnes âgées de 70 ans et plus ayant reçu leur deuxième dose de vaccin depuis au moins six mois peuvent en recevoir une troisième. Dans ce groupe d’âge, entre 45 et 55% des personnes ont reçu une troisième dose et sont ainsi considérées comme pleinement vaccinées.
En plus du vaccin Pfizer, le vaccin Moderna est offert à titre de troisième dose depuis la mi-novembre, après avoir été homologué par Santé Canada.
Mardi, les infections au Québec atteignent le chiffre de 1234, soit 45 cas de plus que le chiffre de la veille, et 436 cas de plus que la semaine dernière. Les établissements de santé québécois notent une hausse des hospitalisations liées à la COVID-19, avec une augmentation de neuf personnes (30 entrées et 21 sorties), ce qui donne un total de 235 hospitalisés dans la province.