«Je ne laisserai pas le fossé intergénérationnel se creuser et priver une génération entière de l’accès à la propriété», a lancé le porte-parole de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois, annonçant ainsi qu’un gouvernement solidaire démarrerait un Fonds anti-spéculation de 1 milliard de dollars pour faire baisser les prix des propriétés, en réponse à la crise du logement.
Celui-ci serait administré par la Société d’habitation du Québec. La gestion de ce Fonds anti-spéculation serait confiée à des organismes locaux «qui comprennent bien le tissu social et immobilier». Le Fonds achèterait des terrains et des propriétés, qu’il remettrait «en état si nécessaire». Il les revendrait ensuite à prix abordable tout en restant propriétaire des terrains.
L’objectif, a affirmé Gabriel Nadeau-Dubois, est de rendre 10 000 propriétés abordables, partout au Québec. En séparant le terrain de la propriété, celle-ci coûte «25% moins cher», a-t-il assuré lors d’un point de presse à Longueuil.
10 000 maisons, 25% moins chères, sans risque, sans surenchère, partout au Québec. C’est notre engagement.
Gabriel Nadeau-Dubois, candidat au poste de premier ministre pour Québec solidaire
«Il faut plus de logements sociaux, mais aussi des maisons et des condos abordables pour la classe moyenne», a-t-il affirmé à Longueuil.
Québec solidaire s’inspire ainsi sans gêne du modèle de fiducie foncière apparu aux États-Unis (principalement dans le nord-est), dans les années 1970. «Dans ce modèle, explique le parti sur sa plateforme, le terrain devient public». C’est le bâtiment qui appartient à un particulier, alors qu’un organisme administre les transactions.
Il était accompagné du député sortant et candidat dans Laurier-Dorion, Andrés Fontecilla. Les candidats Shophika Vaithyanathasarma dans Marie-Victorin, Simon Tremblay-Pepin dans Pointe-aux-Trembles, Manon Blanchard dans Taillon et Martin Bécotte dans Châteauguay étaient également de la partie.