Les utilisateurs d’un véhicule en libre-service (VLS) sans réservation FLEX de Communauto pourront bientôt terminer leur trajet sur un espace de stationnement tarifé au centre-ville de Montréal. C’est ce qu’a annoncé l’entreprise d’autopartage aujourd’hui dans un communiqué.
Les conducteurs de VLS du service Communauto pourront ainsi, moyennant un tarif forfaitaire de 5$, stationner le véhicule en indiquant simplement dans l’application le numéro de stationnement utilisé. Ce projet pilote est déjà mis en place depuis quelques jours et certains utilisateurs ont pu l’expérimenter dans un «quadrilatère compris entre les rues Viger, Sherbrooke, St-Hubert et Guy.»
Si le test s’avère concluant, cette nouvelle option de stationnement sera débloquée pour tous les utilisateurs de VLS FLEX de Communauto à la fin du mois de septembre.
Cet accès simplifié au centre-ville avait été annoncé en février dernier, mais en raison de la crise sanitaire lié à la COVID-19, sa mise en place avait dû être repoussée.
Pour Communauto, si cette mesure a pu voir le jour, c’est grâce à la mise en oeuvre de la part de la ville de Montréal de politiques favorisant l’autopartage et la mobilité comme avec le lancement de l’Agence de mobilité durable.
Selon l’entreprise les véhicules stationnant dans un des espaces autorisés au centre-ville restent en moyenne immobilisés moins de 2 heures avant d’être réutilisés. Un temps court qui permet à l’entreprise d’assumer cette mise en place. «L’espace utilisé nous sera facturé au plein tarif, mais sera refacturé à nos usagers sur la base d’un coût moyen qui pourra être rajusté en besoin», précise Benoit Robert, président et fondateur de Communauto.
Une mesure pour favoriser l’autopartage et la mobilité
Pour Éric Alan Caldwell, responsable de l’urbanisme et de la mobilité au sein du comité exécutif de la Ville de Montréal, ce projet pilote saura profiter aux commerçants du centre-ville sans toutefois entraver les stationnements. Une affirmation qui tranche avec le passé puisque l’ancien maire de Montréal Denis Coderre, avait interdit les VLS au centre-ville, entre autres par crainte qu’ils occupent justement des places de stationnements tarifés.
Même son de cloche pour le directeur général de l’Agence de mobilité durable Laurent Chevrot qui se dit fier de cette collaboration avec Communauto «qui s’inscrit directement dans les actions et mandats de l’Agence».
«Dans le contexte actuel notamment, nous sommes confiants que de multiplier ce type d’initiatives encouragera les utilisateurs de l‘autopartage à se rendre plus souvent au centre-ville, favorisant, par ricochet, tant une meilleure rotation dans les espaces de stationnement, qu’un soutien additionnel aux efforts de relance économique», déclare-t-il dans un communiqué.
Benoit Robert explique néanmoins que l’objectif de ce projet n’est en aucun cas une mesure «visant à subventionner l’utilisation de la voiture pour se rendre au centre-ville ».
«Cette offre se veut un complément aux services déjà disponibles comme le transport en commun, le taxi et le vélopartage pour les déplacements pour lesquels l’utilisation d’une voiture reste nécessaire.», précise-t-il.
Le parc du service Communauto recense actuellement plus de 2000 véhicules sur le territoire de Montréal. Une offre qui évolue constamment, avec pour cette année une augmentation de 400 unités et la promesse de 80 nouveaux véhicules au cours du mois de septembre.
Un renfort bienvenu lorsque l’on sait que le service d’autopartage avait enregistré une forte hausse ces derniers mois (aux alentours de 20%), provoquant même une pénurie temporaire au cours de l’été. Selon l’entreprise, à Montréal un VLS serait partagé jusqu’à 13 fois par jour par différents utilisateurs et son utilisation permettrait de remplacer 10 voitures privées.