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«Pénurie» de voitures Communauto cet été

Une voiture Communauto de type «FLEX»
Une voiture Communauto de type «FLEX» Photo: Josie Desmarais/Métro

L’entreprise Communauto est-elle victime de son succès? Le service d’autopartage montréalais a enregistré depuis juin un taux d’inscription presque deux fois plus élevé qu’à la même époque l’an dernier, créant même une «pénurie» temporaire de véhicules, confirme la compagnie.

Myriam Bercier fait appel aux véhicules en libre-service de Communauto depuis environ un an. Tout récemment, elle soutient avoir observé «un manque» dans l’offre de service de l’opérateur.

«Cette semaine j’ai dû louer un Communauto [en station] fixe pour deux heures pour aller faire mon épicerie parce qu’il n’y avait littéralement aucune «FLEX» [véhicules sans réservation] proche de moi. Ça n’arrivait jamais avant, mais arrive de plus en plus ces temps-ci», relate-t-elle.

Léa Castonguay a fait le même constat. «Je remarque surtout que le matin, les voitures se font rares dans certains quartiers centraux, alors qu’elles se retrouvent en majorité dans les quartiers excentrés», constate celle qui choisit d’éviter le transport en commun «pour des raisons de santé».

«J’ai aussi remarqué dans les derniers temps que l’état des Communauto se détériorent, ajoute Éloïse Vinet-Charland, une autre usagère. J’ai souvent vu les scanner à carte OPUS endommagés, ce qui rendait l’ouverture ou la fermeture de la voiture presque impossible.»

«Certaine pénurie»

Selon le vice-président au développement stratégique de l’entreprise, Marco Viviani, ce n’est pas un hasard si certains usagers de l’application ont eu de la difficulté à trouver une voiture cet été.

«Le service avec réservation enregistre des taux d’utilisation (à nombre de véhicules égal) de 20% supérieurs à la moyenne de cette période. Même son de cloche pour le service FLEX», écrit-il à Métro.

C’est la pandémie qui a accéléré ce phénomène, affirme-t-il. «On suppose que les Québécois favorisent les activités locales», souligne M. Viviani au bout du fil.

Depuis le début de l’année, Communauto comptabilise 300 nouvelles voitures dans sa flotte. Son porte-parole estime être en attente d’encore 150 voitures supplémentaires cet automne.

«La fermeture des usines de plusieurs constructeurs pendant la phase plus aiguë de la pandémie a retardé la livraison des nouvelles voitures. Une partie importante de ces dernières a pu être mise en service seulement en août ou se fera en septembre», souligne M. Viviani.

«Il y a une certaine pénurie de véhicules, surtout pour les longs trajets. La semaine, on en trouve encore, mais la fin de semaine, c’est le plus complet» – Marco Viviani, vice-président de Communauto

Ce dernier convient avoir reçu quelques plaintes. «Mais je vous dirais que c’est relativement limité. Malheureusement, ça ne dépend pas de nous», souligne M. Viviani, qui rappelle en avoir averti les usagers dans un courriel.

Offre plus limitée

L’un des deux principaux joueurs de l’autopartage dans la métropole, Car2Go, a quitté le marché en mars. L’entreprise allemande, qu’on reconnaissait à ses voitures bleues et blanches de marque Smart avait précédemment évoqué des «entraves» dressées par l’administration locale.

«C’est clair qu’une partie de la demande s’est retrouvée sans offre», dit M. Viviani du départ de la compagnie concurrente.

Il estime toutefois que Communauto s’en serait sorti plus facilement sans la crise sanitaire.

«L’offre est relativement mature. Donc, on est capables d’y répondre adéquatement tous seuls. Sauf exception», analyse le VP du service québécois.

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